Le texte que nous avons étudié est un article tiré du Journal des anthropologues et écrit par José Rodrigues Dos Santos.
Le Journal des Anthropologues a pour objectif la diffusion rapide de travaux anthropologiques récents concernant les transformations du monde contemporain et les nouveaux objets de la recherche.
José Rodrigues Dos Santos est un anthropologue portugais né en 1943. Il a d'abord fait une formation en sociologie, puis il s'est retrouvé dans l'obligation de venir en France comme réfugié politique pendant la « révolution des œillets ». Il devient alors sociologue à Nanterre où, au début des années 70, il est l'un des premiers à travailler sur le thème de l'immigration. En 1974, il change totalement de mode de vie pour se faire berger et c'est à cette époque qu'il va s'intéresser aux usages médicaux de la flore et écrit Savoirs de la nature, nature des savoirs. Les savoirs des plantes en Cévennes. Contribution pour une anthropologie cognitive. Il a par la suite présenté sa thèse à l'Ecole de Hautes Etudes, et a été maître de conférence à l'université d'Evora au Portugal. Il est actuellement professeur de sociologie à Lisbonne.
Dans ce texte nourri de lectures anglo-saxonnes, José Rodrigues Dos Santos soulève l'idée que la notion de « savoir » utilisée de façon récurrente en anthropologie (mais aussi dans d'autres domaines) est trop vague pour pouvoir continuer à être employée par les anthropologues.
Selon lui, il est donc nécessaire de s'interroger sur la possibilité d'utiliser la notion de « savoir » en anthropologie, sur la possibilité ou non de la définir, et si oui, de donner une définition de celle-ci
[...] En français, le terme de savoir a un sens qui ne coïncide pas exactement avec celui de connaissance mais en anglais on utilise knowledge dans tous les cas. Cette confusion a été amplifiée par l'entrée dans les sciences cognitives, du terme cognition qui regroupe les divers processus mentaux allant de l'analyse perspective à la mémorisation, à l'appropriation dans des schémas ou des concepts, par lesquels nous construisons une représentation opératoire de la réalité à partir de nos perceptions, susceptible en particulier de nourrir nos raisonnements. [...]
[...] Un objet existant (la chaise) et une représentation (la licorne) peuvent donc être toutes deux des objets de savoir, tout en appartenant à des types d'objets différents. III. La reconstruction de la notion de savoir Les caractéristiques que les faits culturels doivent détenir pour pouvoir être assimilés à la notion de savoir sont les suivantes : - Ces faits culturels doivent (se référer à un domaine d'objets structuré de façon forte(. C'est-à-dire que les faits culturels assimilables au savoir appartiennent à un ensemble d'objets de savoir produits de façon particulière et structuré en différents types d'objets de savoir en différents niveaux de complexité et par différentes interrelations entre ces objets de savoir - Ces faits culturels qui obtiennent le statut de savoir demandent que l'on puisse justifier cette attribution. [...]
[...] Afin de définir ces caractéristiques, il faut limiter les choix épistémologiques car autrement, la démarche s'avèrerait trop vaste. Tout d'abord, José Rodrigues Dos Santos part de la pensée de Russell (épistémologue, mathématicien, logicien, philosophe et un moraliste des plus importants du 20ème siècle né en 1872 et mort en 1970) selon laquelle la notion de savoir se rapporte au rapport entre deux parties du même monde, à savoir l'Homme et le monde extérieur (ou plus exactement l'ensemble des phénomènes accessibles à l'Homme). [...]
[...] La notion de savoir en anthropologie, (d'aprés José Rodrigues Dos Santos) Le texte que nous avons étudié est un article tiré du Journal des anthropologues et écrit par José Rodrigues Dos Santos. Le Journal des Anthropologues a pour objectif la diffusion rapide de travaux anthropologiques récents concernant les transformations du monde contemporain et les nouveaux objets de la recherche. José Rodrigues Dos Santos est un anthropologue portugais né en 1943. Il a d'abord fait une formation en sociologie, puis il s'est retrouvé dans l'obligation de venir en France comme réfugié politique pendant la révolution des œillets Il devient alors sociologue à Nanterre où, au début des années 70, il est l'un des premiers à travailler sur le thème de l'immigration. [...]
[...] L'importance de la notion de savoir Si la démarche de José Rodrigues Dos Santos est importante, c'est selon lui parce que la notion de savoir se rapporte directement au rapport de l'Homme au Monde et aux objets censés exister dans ce Monde. Pour parvenir à la construction d'une définition de la notion de savoir il faut pouvoir donner les choix épistémologiques et les choix ontologiques qui vont justifier le statut de savoir qui sera donné à certains sous-ensembles de faits culturels. [...]
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