Concernant dans un premier temps le métier d'enseignant, on peut dire que si celui-ci possède pour l'essentiel une origine des classes moyennes, celle-ci n'influe pas directement sur les chances de mobilité.
Tout d'abord être enseignant, c'est inculquer des savoirs à des élèves désireux d'apprendre et cette définition n'a pas d'impact sur les éventuelles modifications des positions sociales des élèves (...)
[...] Aujourd'hui la position sociale de l'enseignant n'est plus vraiment définie : les avantages de la profession et ses critères d'accès se heurtent aux différents problèmes que l'École connaît. Pour J. C. Passeron, la reproduction des rapports sociaux d'inégalité ne se confond pas avec la reproduction de l'inégalité des chances des individus selon leur origine sociale. Cela signifie donc que, selon l'auteur, les enfants des enseignants essayeront peut-être de faire le métier de leurs parents mais cela n'influera pas nécessairement pas le phénomène de mobilité sociale. [...]
[...] Ensuite, l'influence de l'origine sociale a un effet prouvé sur la réussite scolaire et la perception de celle-ci. Cependant, peut-on en conclure un rapprochement entre réussite et mobilité ? Cela est vrai car cette dernière est accentuée lors d'une réussite ou d'un échec scolaire. La mobilité sociale est fonction non seulement de la réussite scolaire mais aussi de l'origine sociale de l'élève. Concernant l'origine socioprofessionnelle de l'enseignant, celle-ci peut avoir deux conséquences sur le métier : la qualité des pratiques pédagogiques et l'investissement personnel dans la carrière. [...]
[...] La signification des théories de la reproduction socioculturelle Expliquez et justifiez cette phrase. L'École est une microsociété : elle reproduit à son échelle le modèle de notre société. Avec la multitude de filières, d'options, de diplômes qui ne font qu'augmenter, on assiste peu à peu à une hiérarchisation du système scolaire. Les chances de mobilité, c'est-à-dire le mouvement des individus d'une position sociale à une autre, sont-elles dépendantes du système scolaire, et dans une certaine mesure des enseignants ? Nous allons analyser ici la théorie présentée par J. [...]
[...] Nous pouvons donc dire que si la mobilité dépend de plusieurs facteurs actuels dont l'École, celle-ci est également confrontée à la société dans son ensemble. Le statut enseignant peut se voir de deux manières : faisant partie de l'École ou s'en détachant pour être une catégorie socioprofessionnelle à part entière. Si les enseignants sont effectivement les agents propagateurs de donner à tous leurs chances de mobilité, ils le sont principalement à cause de leur statut et ne peuvent dépendre d'autres facteurs, tout du moins concernant la mobilité. [...]
[...] Ces différentes contraintes permettent donc de dire que la mobilité sociale n'évoluera que peu suivant ce modèle de reproduction. Mais en prenant compte la notion d'évènement, qui n'est pas systématisable, on peut penser que la position sociale des enseignants pourrait avoir des conséquences sur la mobilité. D'une part le système auto reproductif de l'action scolaire peut se heurter au système de reproduction sociale, ce qui pourrait modifier la position de l'enseignant comme catégorie supérieure, ou comme il semble tendre de plus en plus à l'heure actuelle, comme catégorie populaire. [...]
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