Fiche de révision (niveau terminale) du chapitre de SES : "Les enjeux et déterminants de la mobilité sociale".
[...] Le choix du conjoint favorise la reproduction sociale Par ailleurs, alors que les familles n'interviennent plus directement pour sceller les mariages, le choix du conjoint demeure fortement influencé par le milieu familial d'origine. L'homogamie vient donc renforcer la reproduction sociale produite par l'école par un mécanisme tout aussi involontaire : les lieux fréquentés pour choisir son conjoint ne sont pas mixtes socialement, tandis que les préférences des hommes et des femmes les portent à privilégier des conjoints ayant une culture proche (pratiques culturelles, sportives, normes, valeurs, etc.). En un mot, la foudre ne frappe pas au hasard (Michel Bozon), ce qui est un obstacle à la mobilité sociale. [...]
[...] Il s'intéresse aux différentes stratégies d'orientations s'élèves ayant le même degré de réussite scolaire, selon leur milieu d'origine. Dans les décisions d'orientation, chaque élève met en balance les avantages qu'il peut en retirer et les coûts à supporter. L'avantage attendu serait plus faible pour les élèves ayant déjà rejoint le niveau d'études de leurs parents (leur groupe d'appartenance) alors que le coût financier et le risque de devoir redoubler pèse lourdement sur les plus défavorisés. Le cumul des choix d'orientation successifs finit par produire des inégalités fortes entre élèves selon leur milieu d'origine. [...]
[...] Par ailleurs, la mesure de la mobilité s'appuie sur le découpage en groupes sociaux selon la nomenclature de PCS. Or l'intensité des flux de mobilité varie selon la finesse du découpage opéré ; plus la nomenclature des professions est fine, plus on a de chance de faire apparaître une certaine mobilité. Enfin, la mobilité sociale observée lors du passage d'un groupe à l'autre ne prend pas en compte l'évolution du statut des groupes sociaux au sein de la société. Un fils d'agriculteur qui reprend l'exploitation familiale est-il immobile sociale ou est-il entraîné dans le déclassement relatif que subit le groupe des agriculteurs ? [...]
[...] La diagonale de ces tables montre l'immobilité sociale, c'est-à-dire l'hérédité sociale dans la premier cas et l'autorecrutement dans le second. Les limites des tables de mobilité sociale Les enquêtes FQP s'intéressent principalement aux fils et aux pères et beaucoup moins aux filles et aux mères. En effet, au sein des ménages, les femmes sont beaucoup moins souvent enregistrées comme la personne de référence qui déterminera le classement dans une PCS, soit parce qu'elles sont inactives soit parce qu'elles occupent une profession de statut moins favorable que celui de leur conjoint. [...]
[...] Quels sont les déterminants de la mobilité sociale ? A. Le rôle du système éducatif La démocratisation scolaire favorise l'égalité des chances La démocratisation de l'enseignement est un processus continu depuis 1945 qui se propage aujourd'hui de l'enseignement primaire à l'enseignement supérieur. Elle se traduit d'abord par une massification de l'enseignement, l'augmentation importante du nombre d'élèves étant favorisée par le relèvement de la scolarité obligatoire jusqu'à 16 ans (1959), et par des objectifs ambitieux comme celui d'amener 80% d'une génération au niveau du baccalauréat. [...]
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