Le devoir de mémoire implique la reconnaissance de la réalité de l'état de victime et/ou de persécutions subies par des populations, pour des raisons éthiques, pour répondre aux besoins de l'histoire, pour la reconnaissance nécessaire à la reconstruction des individus et des sociétés après les crises dans le but de ne pas engendrer d'autres crises (...)
[...] La mémoire est un objet de l'histoire. Définition issue des Mots de l'historien, écrit sous la direction de Nicolas Offenstadt Présence du passé, sous différentes modalités, dans les sociétés, les groupes sociaux ou les individus, façonnée par les subjectivités et les enjeux propres à chacun de ses porteurs. Il faut distinguer plusieurs formes mémorielles : la mémoire de l'individu (neurosciences) ; la mémoire des groupes (terrain de plus en plus fréquenté par les historiens) = mémoire collective que l'on peut définir comme des souvenirs communs à un groupe ayant connu les mêmes évènements. [...]
[...] La dérive mémorielle Le devoir de mémoire n'est ni le travail des enseignants, ni celui de l'historien. C'est le devoir du citoyen. Les historiens reconnaissent la nécessité de la mémoire mais mettent en garde contre l'abus d'une injonction du souvenir L'histoire n'est pas la mémoire : - F. Bédarida : article de 1993 La mémoire contre l'histoire dans la revue Esprit Il dénonce la sacralisation de la mémoire. Pour lui, le devoir de mémoire est devenu une entreprise rituelle de revendication des minorités. Il parle de militantisme de la mémoire. - H. [...]
[...] - loi Taubira (21 mai 2001) : traite et esclavage en tant que crime contre l'humanité. - loi du 23 février 2005 qui tend à imposer une histoire officielle d'où 2 pétitions d'historiens réclamant l'abrogation de la loi. En décembre historiens signent la pétition liberté pour l'histoire Ils réclament l'abrogation de l'ensemble des lois mémorielles suite à l'assignation en justice d'Olivier Pétré-Grenouilleau. Celui-ci déclarait inadéquat la qualification de la traite négrière comme génocide. Il y a donc confusion entre le travail de l'historien et le devoir de mémoire qui demeure le devoir du citoyen et absolument pas celui de l'historien et de l'enseignant. [...]
[...] Pour Henri Rousso, il y a confusion de trois registres qu'il faut maintenir séparés : celui de la justice, celui de la mémoire nationale et celui de l'histoire. - T. Todorov dans Les abus de la mémoire = sur les usages et les abus de la mémoire + cause à la victimisation. - A. Wieviorka : Auschwitz ans après. Elle dénonce les voyages- éclair. Les lieux de mémoire = Lieux où la mémoire nationale s'est incarnée, éléments symboliques, une autre manière de faire l'histoire. [...]
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