La mémoire collective, Maurice Halbwach, 1950, mémoire individuelle, mémoire historique, interaction
Dans ce chapitre, Maurice Halbwachs explique que notre mémoire individuelle n'est pas une mémoire indépendante. Tout ce que nous avons de plus individuel en nous n'est que l'écho d'un apprentissage collectif, n'est que l'écho d'une conscience sociale.
Notre champ de perception serait divisé en deux entités : l'être historique et l'être dans l'instant. Notre être historique est tout ce que nous avons appris, subodoré, exploré dans un espace-temps antérieur au moment de l'action. Cet être est chargé de toutes les connaissances et point de vue qui est porté à notre savoir. C'est pourquoi l'on peut être étonné d'une chose en ce que, se déroulant devant nous, elle choque nos idées reçues.
[...] C'est pourquoi l'on peut être étonné d'une chose en ce que, se déroulant devant nous, elle choque nos idées reçues. Aucun des points de vu que nous pouvons emprunter à nos milieux ne semble comprendre l'évènement (p.51-53). Halbwachs nous précise ensuite que nos souvenirs ne peuvent se solidifier qu'à partir d'un investissement émotionnel. EN effet nos souvenirs s'appuient sur la base d'une communauté pour exister. Il faut que l'on ait senti que le groupe avec lequel on se trouver en contact avec une existence propre et distinct. [...]
[...] C'est un support de la mémoire lui permettant de lui offrir une certaine validité (p.66-67). Nous ne sommes jamais seuls car tout sentiment ressenti est le produit de notre environnement social, de notre attachement à la société. Même l'enfant qui vit une expérience loin de chez lui, et dans la plus grande solitude apparente ne sera seul que visiblement. L'enjeu est de savoir y avait-il un cadre particulier à la réalisation de cette expérience ? La solitude dans l'expérience exprime une expérience ressentie sans cadre sociaux. [...]
[...] La mémoire historique est une mémoire qui n'appartient à personne (ou à tous). Elle est mémoire morte, mémoire objective, faites de détails et d'universalité. Elle est mémoire artificiellement maintenue en vie (p.130-131 puis 136-137). Enfin la mémoire collective vise le maintien car c'est lui qui fait lien entre ses membres là où la mémoire historique relève les changements. Mémoire des ressemblances et mémoires des dissemblances (p.134-139-140). Nous sommes face à deux types de mémoires, une mémoire sociale et une mémoire historique. [...]
[...] La mémoire collective n'est pas une mémoire vécue, c'est une mémoire de symbole (p.98-99). La mémoire collective peut compléter la mémoire individuelle car notre mémoire s'introduit dans un mouvement collectif large. Le contexte dans lequel s'inscrit notre mémoire peut nous aider à la mieux comprendre (p.106-107). L'homme traverse le temps sans réaliser de son point de vue que la société change. Les mémoires collectives sont balisées par de évènements qui permettent d'affirmer en effet, les temps ne sont plus les mêmes Mais tant qu'une génération est engouffrée dans les préoccupations de ses aïeuls, tant que les œuvres commencées n'ont pas été achevées par les générations futures, alors la mémoire collective ne devient pas historique (p.117-118 puis 132-133). [...]
[...] C'est pourquoi dans des situations où plusieurs groupes ou des groupes éloignés ne pouvant entrer en contact de manière régulière et mobiliser le souvenir ont tendance à laisser la mémoire se vaporiser. L'on ne se souvient de rien car l'on n'est point investi affectivement, et l'histoire glisse sur la ligne du temps sans s'y accrocher (p.81-96). Mémoire collective et mémoire historique. Dans ce chapitre Maurice Halbwachs établit les liens qui rassemblent et distinguent la mémoire collective de la mémoire historique. La mémoire peut- elle exister en dehors de l'organisme ? Puisque la mémoire collective n'appartient à personne l'on pourrait penser qu'elle ne pourrait subsister. [...]
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