C'est avec le Front Populaire que se démocratisent les loisirs, qui ne cessent de croître jusqu'aux années 1990. Par loisirs, on entend toutes formes de divertissement auxquels ont accès la population.
La période du Front populaire correspond à un intérêt plus poussé des pouvoirs publics et du monde ouvrier pour la culture et les loisirs populaires. Le gouvernement fonde par exemple Le Musée des Arts et Traditions populaires, développe une politique de décentralisation théâtrale, de démocratisation de la lecture et du sport.
Les loisirs traditionnels hérités du début du siècle et de l'amélioration de la condition de vie ouvrière se perpétuent. La fréquentation du cabaret et du bistrot est intense, les ouvriers mènent de longues conversations de comptoir, entrecoupées de parties de cartes et de dés. Les ouvriers vont au bal et au music-hall, qui remplace progressivement le café-concert. La vie associative absorbe aussi une partie du temps libre, particulièrement dans le Nord où les fanfares et la colombophilie (passion du pigeon voyageur) conservent de nombreux adeptes.
[...] Le nombre de postes récepteurs passe de en 1929 à 5.5 millions en 1939. La TSF concurrence de plus en plus la presse écrite, alors délaissée. Les informations politiques et sportives, ces dernières étant très appréciées, sont écoutées à domicile ou dans les cafés. On peut citer concernant les émissions populaires le Crochet radiophonique réservé aux chanteurs amateurs, la mise en place des feuilletons ou encore Sur le banc dialogue de deux clochards. - Certains sports restent réservés aux élites fortunées, tels que le yachting, l'équitation, le ski, le tennis. [...]
[...] Les effectifs de licenciés de tennis passent de en 1950 à en 1981. Ceux qui ne le pratiquent pas regardent le sport à la télévision, ou bien jouent au tiercé qui, lancé en 1954 connaît un succès considérable : les six milliards de Francs engagés dans ce jeu en 1974 représentent huit fois le montant des entrées de cinéma payées cette même année. - On assiste de plus en plus à un investissement des pouvoirs publics : une politique de décentralisation du théâtre est entreprise, le Théâtre national populaire est créé et dirigé par Jean Vilar, dans le but d'attirer un public jusque là éloigné de la scène. [...]
[...] Les parcs de loisirs enfin, nouvelle et spectaculaire incarnation du loisir de masse attirent trois millions de visiteurs en 1990 et 30 millions en 2000 La pratique des loisirs débute véritablement avec la hausse du temps libre accordée avec le Front Populaire. Ces loisirs se métamorphosent au rythme des transformations de notre société. Bibliographie - Pratiques culturelles des Français : description sociodémographique, évolution 1973-1981, Editeur, date d'édition : Paris : Dalloz (Paris) - Les Comportements de loisirs des Français. Les vacances d'été en 1969. Editeur, date d'édition : Paris : I.N.S.E.E - Divertissements et loisirs dans les sociétés urbaines à l'époque moderne et contemporaine. [...]
[...] - Si la télévision n'est pas à proprement parler un véritable loisir, les Français y consacrent une bonne partie de leur temps libre (une vingtaine d'heures hebdomadaires environ). Les Français trouvent en elle les moyens de se divertir tout en restant chez soi : variétés, films, feuilletons, jeux et sports. - Les sorties se densifient. En des Français vont au cinéma dans les musées dans les concerts dans des expositions. Les Français prennent aussi goût à l'apprentissage de la musique : en millions d'élèves suivent des cours de musique. La fréquentation des musées, expositions et monuments historiques progresse elle aussi. [...]
[...] On se réunit en famille ou entres voisins pour écouter les programmes de la TSF. - Le cinéma offre des places assez bon marché, ce qui attire un vaste public, surtout le samedi soir. Le sport enfin, principalement le football, le rugby et le cyclisme, mobilise des foules enthousiastes, qui applaudissent entre autres les coureurs du Tour de France ou ceux des Six jours organisés au Vélodrome d'hiver de Paris(le Vel d'Hiv II) La période de l'entre deux guerres : les années Folles ou le rayonnement de Paris - En plus des nombreux étrangers venus profiter du rayonnement de la capitale, nombre de Français fuient une province jugée étriquée et où l'on s'ennuie. [...]
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