À la fin du 19e siècle, le sociologue Emile Durkheim (1858-1917) fait le constat de l'accroissement de la « densité » matérielle et morale de la société moderne. Il montre que c'est la division du travail qui permet de développer les interdépendances et la coopération.
Les sociétés traditionnelles sont soudées par une solidarité sociale de type mécanique. Il n'y a pas de division du travail, donc les individus sont identiques et interchangeables. La cohésion sociale est donc assurée par la croyance collective (...)
[...] Il n'y a pas de division du travail, donc les individus sont identiques et interchangeables. La cohésion sociale est donc assurée par la croyance collective. Dans les sociétés modernes, la division du travail conduit à une solidarité organique : la solidarité est permise par la division du travail. Mais Durkheim montre aussi que cela n'est pas suffisant. Selon lui, les sociétés modernes ne peuvent tenir que si elle propose des repères, des valeurs et une morale forte par le biais de l'éducation et des différents agents de socialisation (famille, écoles, entreprises, armés, religion ) Travail = intégration Ainsi, le rôle du travail ne se limite pas à l'aspect économique, qui est de fournir un revenu. [...]
[...] Vers une rupture sociale ? 1 Les jeunes sur la touche Tous ces phénomènes, auxquels on peut ajouter l'accès au logement et à la santé, sont le signe d'une fracture sociale et sont porteurs de profondes inégalités. Des jeunes, en particulier ceux des quartiers défavorisés, risquent d'avoir le sentiment qu'ils n'ont plus rien à attendre de la société À l'école de l'inégalité L'école, d'ailleurs, a elle aussi du mal à jouer son rôle d'« ascenseur social c'est-à-dire de proposer une mobilité sociale ascendante (lorsqu'un individu parvient à occuper une position sociale plus élevée que celle de son milieu d'origine. [...]
[...] Ceux qui souffrent d'une rupture ou d'une absence de liens familiaux sont alors ceux qui courent le plus le risque de l'exclusion Le travail ne permet plus forcément l'intégration Aujourd'hui, le travail ne remplit plus de la même manière son rôle d'intégration sociale. La précarité, l'alternance d'emploi et de chômage constitue un risque de dégradation de la compétence professionnelle et du statut social de l'individu. Elle retarde aussi pour les jeunes l'accès à un logement et à une réelle indépendance hors du domicile parental et donc leur insertion au sein de la société. Par ailleurs, le développement du chômage de longue durée marginalise ceux qui cumulent les handicaps sociaux et débouche sur l'exclusion. [...]
[...] Sont-ils des exclus ? L'évolution de la famille, de l'Etat et du travail et les risques d'exclusion 1 Rupture des liens familiaux à risque Les mutations de la famille (augmentations des divorces, familles monoparentales ) signifient, certes, une plus grande liberté de choix pour les individus et d'avantage d' égalité entre les hommes et femmes. Mais ces mutations sont aussi porteuses de risques car la rupture des liens familiaux peut aggraver le risque de basculer dans la pauvreté et l'exclusion. [...]
[...] C'est à ces questions d'actualité que répond plus spécifiquement la partie sociologique du programme. Définir le lien social n'est pas une tâche simple, d'autant plus que les réponses sont différentes selon les sociologues. Mais cette définition est indispensable pour mieux comprendre son versant opposé : l'exclusion. Comment une société est-elle unie ? 1 Travail = collaboration À la fin du 19e siècle, le sociologue Emile Durkheim (1858-1917) fait le constat de l'accroissement de la densité matérielle et morale de la société moderne. [...]
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