Fiche de révision (niveau terminale) du chapitre de SES : "Cohésion sociale et instances d'intégration".
[...] Ni que les élèves y mènent une vie (autonome, entre paires, qui contribue à leur socialisation). Globalement, les travaux des sociologues invitent à relativiser la crise supposée du lien sociale. D'une part, ils resituent les peurs contemporaines dans une histoire plus longue : ce qui frappe, c'est bien moins la montée du communautarisme que la poursuite de l'individualisation, qui ne se réduit pas à une poussée d'égoïsme. D'autre part, ils décrivent une transformation et une multiplication des instances d'intégration bien davantage que leur effondrement. La société tient encore. [...]
[...] Cette redéfinition permet de corriger deux erreurs La montée de l'individualisme n'est pas neuve : l'histoire des sociétés européenne est toujours celle d'un processus d'individualisation amorcé depuis deux siècles au moins, qui a accompagné le passage des sociétés traditionnelles aux sociétés industrielles Loin d'être incompatible avec le lien social, l'individualisme en a besoin et y contribue : s'affirmer comme un individu, cela suppose la reconnaissance d'autrui (F. De Singly), et des supports matériels qui permettent l'interdépendance hier la propriété privée, aujourd'hui la protection sociale (R. Castel). La vraie question n'est donc pas celle d'un individualisme fragilisant la cohésion sociale, mais celle des inégalités sociales face à l'individualisation : l'invention de soi est un luxe qui n'est pas donné à tout le monde Kaufman). C. Le communautarisme, obstacle à l'intégration ? Autre crainte récurrente : l'émergence d'un communautarisme menacerait la société française de fragmentation. [...]
[...] A cet égard, le recul de la pauvreté en France ne doit faire oublier ni sa persistance (en 2004, près de sept millions de personnes vivaient avec moins de 788 euros par mois), ni ses effets excluants, aggravés par l'abondance avec laquelle elle contraste. B. L'individualisme, menace pour la cohésion sociale ? La montée de l'individualisme est accusée de tous les maux : hausse de l'abstention, déclin des mobilisation collectives, affaiblissement de l'autorité, triomphe du calcul intéressé, hyper concurrence généralisée, culte du moi. En un mot, on l'assimile à un chacun pour soi fatal à la cohésion sociale. Les sciences sociales invitent pourtant à ne pas réduire l'individualisme à un simple égoïsme. [...]
[...] Sa tâche en est plus difficile. Sa fonction de socialisation, aisée quand l'enseignement secondaire n'accueillait que des élèves socialement prédisposées à en accepter les valeurs et les normes, l'est moins lorsque son public se diversifie ; les collégiens et les lycéens d'aujourd'hui emmenant dans leurs sacs des cultures familiales et juvéniles qui ne sont pas celles que l'école valorise. En outre, en 40 ans, la proportion de bacheliers dans une génération a augmenté plus vite que celle des cadres supérieurs dans la population active : un phénomène d' inflation scolaire (M. [...]
[...] Cohésion sociale et instances d'intégration I. La grande peur d'une crise du lien social A. La pauvreté, mère de l'exclusion ? En décembre 2006, à la question : Pensez-vous que vous puissiez devenir un jour sans-abri ? 48% des personnes répondaient oui Sondage instructif à deux titres. D'une part, il confirme que l'exclusion fait peur. D'autre part, il permet d'en cerner la représentation courante : l'exclu, c'est le pauvre. Cette équation est réductrice. Assimiler l'exclusion à la pauvreté, c'est réduire une situation sociale à un état économique : être pauvre, c'est manquer de revenus : être exclu, c'est ne pas être intégré. [...]
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