Les inégalités de réussite scolaire

Résumé du document

Le dossier présente les résultats de la première enquête du Programme International de Suivi des Acquis des élèves (PISA), portant sur la compréhension de l'écrit, et réalisée en 2000. Les niveaux de lecture et de réussite scolaire sont très liés (document 6), puisque les plus grosses difficultés de lecture se retrouvent chez les élèves en retard. Leur retard est d'ailleurs certainement en partie dû à leurs faiblesses en lecture et en compréhension écrite. Lorsque l'on connaît le rôle prépondérant de l'écrit et de la lecture dans le monde actuel, ces lacunes entraînent des difficultés professionnelles, qui restreignent ses élèves en difficulté à des professions peu valorisées, et leurs projets le montrent (document 8). Par conséquent, il paraît nécessaire de se questionner sur les facteurs expliquant les inégalités de réussite scolaire.

Extraits

[...] Il y a de plus, des professions qui semblent essentiellement masculines (ingénieurs, informaticiens, techniciens, artisans ou ouvriers) quand les filles son plus attirées par la médecine, l'enseignement ou, au terme d'études plus courtes, la garde d'enfant ou la coiffure). Une deuxième inégalité est décrite par les résultats du PISA. Elle est liée à l'origine sociale de l'enfant. On remarque en effet un clivage en fonction de la profession qu'exercent les parents (document 5). Les élèves en difficulté et en retard sont issus des milieux les plus défavorisés, ou les parents ont des niveaux d'études et de revenu faibles. [...]

[...] Lorsque l'on connaît le rôle prépondérant de l'écrit et de la lecture dans le monde actuel, ces lacunes entraînent des difficultés professionnelles, qui restreignent ses élèves en difficulté à des professions peu valorisées, et leurs projets le montrent (document 8). Par conséquent, il paraît nécessaire de se questionner sur les facteurs expliquant les inégalités de réussite scolaire. La première inégalité observée est une inégalité de sexes. En effet, quel que soit le niveau de scolarité atteint, les garçons de 17 ans qui ont répondu à l'enquête, présentent proportionnellement plus de difficultés de lecture que les filles (document 1). [...]

[...] On retrouve ces différences dans les ambitions professionnelles des enfants (documents 10 et 11). À 15 ans des garçons ne savent pas encore ce qu'ils veulent faire dans leur future vie professionnelle. La plupart des enfants dont les parents ont des professions supérieures veulent faire au moins aussi bien que leurs géniteurs : 59% pour les professions intellectuelles, scientifiques ou de direction). À l'inverse, beaucoup de garçons dont les pères ont des métiers peu valorisés espèrent avoir un métier supérieur à ceux de leurs pères. [...]

[...] Au total des garçons sont victimes de graves difficultés de compréhension à la lecture, contre seulement des filles du même âge. Si la différence n'est pas flagrante au niveau du lycée chez les garçons contre chez les filles), elle est nette pour des niveaux inférieurs, concernant donc des élèves en retard. Ainsi 27,6% des garçons n'ayant pas dépassé le niveau du collège rencontrent des problèmes, contre 20,1% des jeunes filles dans la même situation scolaire. On peut expliquer ces résultats par des différences de lectures (document : les garçons lisent beaucoup plus de bandes dessinées, alors que les filles préfèrent les livres de fiction, dont le niveau de langue est souvent plus soutenu. [...]

[...] En conclusion, on observe deux types d'inégalités en matière de performances scolaires : une inégalité garçons/filles en faveur des filles, qui se justifie par des comportements et des motivations différentes, et une inégalité sociale due aux différences de richesse financière et culturelle des milieux d'origine. En effet, les enfants de parents socialement aisés réussissent mieux et formulent plus d'ambition, pour accéder à des études de niveau similaire à celles de leurs parents. En revanche, les enfants issus de familles défavorisées rencontrent plus de difficultés dans leur scolarité, ce qui se répercute sur leurs projets professionnels qui restent limités, même si leur ambition est de faire mieux que leurs parents. Mais le déterminisme social reste fort. [...]