Dans une première partie, nous nous attacherons à exposer les principes sur lesquels reposent l'individualisme méthodologique puis nous exposerons la démarche et la pensée de Raymond Boudon sur les inégalités scolaires, sociales et la mobilité sociale en nous appuyant donc sur son ouvrage L'inégalité des chances. Enfin, nous essaierons de voir quelques critiques et limites de sa méthode et de son ouvrage...
[...] Il conclut en disant que le fait de suivre le progrès scientifique l'a conduit à négliger certains problèmes : premièrement le problème des déterminants psychologiques et microsociologiques de la mobilité (manque de données) ; deuxièmement, le problème des conséquences de la mobilité sur les comportements individuelles ; troisièmement, le problème des conséquences politiques et sociales de la mobilité (voir SOROKIN) ; et enfin, quatrièmement le problème de la circulation des élites (voir PARETO et ARON). Il considère que les connaissances de l'époque sont problématiques et systémiques. C'est pourquoi R. BOUDON n'a étudié seulement les problèmes macrosociologiques concernant la mobilité dans les sociétés industrielles. Les limites que l'on vient d'énoncer caractérisent une volonté de clarté de la part de R. BOUDON. [...]
[...] Ainsi, l'attente à la fin de la scolarité augmente par l'augmentation générale du niveau moyen d'instruction due à l'accroissement de la demande scolaire. Dans une société fortement méritocratique, on peut assister à la stabilité des taux de mobilité sociale. Il y a donc effet émergent et pervers. Les effets pervers sont des effets non désirés et même non désirables pour les individus. On peut dire qu'il y a effet pervers lorsque deux individus (ou plus) en recherchant un objectif donné engendrent un état de choses non recherché et qui peut être indésirable du point de vue soit de chacun des deux, soit de l'un des deux Par exemple, l'augmentation de la demande d'éducation entraîne une dépréciation du diplôme, on exige alors de l'individu une scolarité plus longue alors que les espérances sociales restent les mêmes. [...]
[...] BOUDON a vraiment constitué un paradigme neuf dans la théorie de la mobilité. Pour finir, nous pouvons résumer son apport par cette expression : l'ouvrage de R. BOUDON a été un pavé dans la mare On pourrait se demander si aujourd'hui, avec de nouvelles enquêtes sur la mobilité sociale, la théorie de R. BOUDON ainsi que ses résultats seraient toujours valables ? Les nouvelles politiques éducatives envisagées actuellement permettraient elles une véritable élimination des inégalités ou les renforceraient elles ? L'Ancien Régime et la Révolution R. [...]
[...] BOUDON se retrouve dans un mécanisme de reproduction comme chez P. BOURDIEU où l'inégalité des positions sociales détermine l'inégalité sociale. Nous avons pu voir que les critiques positives ramènent souvent aux limites que R. BOUDON a lui même exposé dans son ouvrage. Conclusion Après avoir vu ce qu'était l'individualisme méthodologique d'une manière générale et pour R. BOUDON, nous nous sommes attachés à voir si cette méthode s'appliquait à son ouvrage L'inégalité des chances. La mobilité sociale dans les sociétés industrielles. [...]
[...] D'ailleurs, à la fin de son ouvrage (L'inégalité des chances), il explique qu'il a effectué une ébauche de la théorie de la mobilité et il affirme que la pauvreté des informations en matière de mobilité est telle qu'il a été obligé de procéder à l'aide d'un type idéal constituant des mécanismes fondamentaux de la mobilité, et précise que son modèle est conceptuellement très simple et mathématiquement élémentaire Il faut souligner qu'il existe des confusions de plusieurs sortes sur le concept d'individualisme méthodologique. D'une part, il est indispensable de ne pas confondre l'individualisme méthodologique et l'individualisme sociologique qui se traduirait par l'unique utilisation de l'individualisme méthodologique aux sociétés individualistes modernes. [...]
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