Immigration : « d'un problème social à une question sociologique »

Thèmes abordés

immigration, démographie, problème social, variable politique, citoyens français

Résumé du document

Les citoyens français ont une propension à augmenter les proportions d'immigrés. Pour les démographes, la France est dans une situation où l'immigration prend la forme d'une infusion durable et non pas d'une intrusion massive. On compte aujourd'hui 8 d'immigrés. Sur la planète, on a 4 de personnes qui vivent dans un autre pays.
La fausse question..
C'est une variable politique, une prise de position, mais pas quelque chose d'objectif. Cette question se pose pour les autres composantes de la dynamique démographique (démocratisation de l'école, allongement de l'espérance de vie...).

Extraits

[...] Médiatisation des banlieues qui sert de révélation au fait qu'une grande partie des immigrés vont rester. Et au début des années 80, cela fait ouvrir les yeux. Pour les français l'immigré était un travailleur, mais maintenant qu'il est au chômage, il devient gênant. Les immigrés deviennent plus visibles socialement avec des familles, des jeunes qui vont être de plus en plus perçus comme une classe dangereuse. En 1983 la marche des beurs va traverser le pays sur le modèle de la marche des noirs de Luther King. [...]

[...] Immigration : d'un problème social à une question sociologique Pourquoi est ce que l'on voit ça comme un problème ? Phénomène démographique, historique, économique, sociologique et juridique. La démographie Les citoyens français ont une propension a augmenter les proportions d'immigrés. Pour les démographes la France est dans une situation où l'immigration prend la forme d'une infusion durable et non pas d'une intrusion massive. On compte aujourd'hui d'immigrés. Sur la planète on a de personnes qui vivent dans un autre pays. [...]

[...] La condition immigrée L'idée que l'immigré est un émigré. Pour analyser sociologiquement l'immigration, il faut comprendre que ce que l'on appelle immigration chez nous est de l'émigration ailleurs. Un immigré est donc un émigré. Depuis le 19e siècle l'immigration est caractérisée par les paysans partant de la campagne alimentant les villes, puis une immigration transfrontalière proche. Quand un pays d'émigration cesse de l'être c'est qu'il a atteint le niveau de développement des pays d'immigration. L'idée de la double absence. On a toujours l'idée du retour, c'est le désir de tout immigré. [...]

[...] Les femmes étrangères ne représentent que 11% des femmes en age de procréer. Les filles d'immigrés ont depuis les années* Les projections démographiques : la génération du babyboum va partir dans les années 2030. Il y aura donc beaucoup de décès, et le nombre va sans doute dépassé celui des naissances. Dans 25 ans la France ne pourra augmenter sa population que grâce aux migrations. Le vieillissement de la population se mesure par le rapport entre les + de 65 ans et les personnes d'age actif, aujourd'hui il est de 1 pour dans 50 ans, se sera 1 pour 2. [...]

[...] Pour la communauté d'origine, l'absence est une faute. La vie dans un autre pays produit des effets sur l'individu, et l'immigration marque de manière indélébile. On a en quelque sorte une double absence. L'immigré est perçu comme une force de travail provisoire. C'est une présence qui est liée a une raison : le travail. L'immigration n'est jamais perçue comme quelque chose de naturelle, alors que la situation de fait est bien souvent une situation durable. Cet entre deux a permis les revirements de discours. [...]