L'Irlande : pour beaucoup d'Européens, c'est d'abord une terre de féérie, peuplée de farfadets gambadant parmi les trèfles ; c'est aussi une contrée d'immenses prés verdoyants, occupés par des troupeaux de moutons heureux. Quant aux Irlandais, on les voit à la fois comme de fervents catholiques et comme des alcooliques impénitents, enchaînant les Guiness sur fond de chants celtiques. Dans l'actualité, lorsque l'on parle de l'Irlande, c'est souvent pour vanter l'économie florissante du « Tigre Celtique Irlandais », ou bien plus tristement pour évoquer le conflit en Irlande du Nord, désormais presque résolu.
Cependant, si cette perception extérieure joue sur la conscience que les Irlandais ont d'eux-mêmes, celle-ci s'est avant tout développée de manière autonome, et a beaucoup évolué au long du XXe siècle. Au fil d'évènements historiques cruciaux, tels l'indépendance de 1922, la Constitution de 1937, l'adhésion à la Communauté européenne en 1973, ou encore l'accord de Belfast de 1988, la mémoire collective irlandaise s'est enrichie, et l'identité irlandaise a évolué.
Il convient donc d'interroger ce qui « fait » l'Irlande, et ce que signifie aujourd'hui « être irlandais », pour essayer de comprendre ce qui caractérise ce pays souvent oublié ou tout du moins méconnu des autres Européens. De la marche vers l'indépendance aux problèmes posés par l'adhésion à l'Union européenne, en passant par la libéralisation de la société, l'évolution de l'identité irlandaise a aussi influencé le conflit en Irlande du Nord.
[...] En 1979, la vente des contraceptifs est autorisée. Il faut néanmoins relativiser cette laïcisation : aujourd'hui des Irlandais se déclarent toujours comme catholiques. Le divorce n'est autorisé que depuis 1995, et la législation interdisant l'homosexualité a été supprimée en 1993. L'Irlande est divisée entre l'idée conservatrice de ce que c'est qu'être Irlandais et la demande de réformes ; elle reste encore largement catholique et conservatrice. L'Irlande dans l'Europe C'est en 1973 que l'Irlande a adhéré à la CEE, en même temps que le Royaume-Uni. [...]
[...] Ainsi, être irlandais, c'est plutôt être un conservateur attaché aux valeurs libérales. Cela s'explique aussi par la place tout à fait spécifique de la religion catholique en Irlande. L'Eglise catholique peut être assimilée à une force politique dès le XIXe siècle ; la Constitution de 1937 lui reconnaît une position spéciale en vertu des 93% d'Irlandais catholiques. De plus, les Irlandais s'identifient comme le peuple religieux, en vertu de l'article 44 de la Constitution qui stipule que l'État reconnaît que l'hommage de l'adoration publique est dû au Dieu Tout Puissant. [...]
[...] Il convient donc d'interroger ce qui fait l'Irlande, et ce que signifie aujourd'hui être irlandais pour essayer de comprendre ce qui caractérise ce pays souvent oublié ou tout du moins méconnu des autres Européens. De la marche vers l'indépendance aux problèmes posés par l'adhésion à l'Union européenne, en passant par la libéralisation de la société, l'évolution de l'identité irlandaise a aussi influencé le conflit en Irlande du Nord. La formation de l'identité irlandaise : du culturel au politique Bien que l'Irlande soit une île, elle a néanmoins très vite été envahie par différents groupes. [...]
[...] Dans le discours irlandais, la notion d'identité irlandaise d'Irishness a été de plus en plus utilisée depuis les années 80, dans le contexte du processus de paix en Irlande du Nord. C'est dans le but d'une conciliation que l'on s'est mis à employer ce terme, moins polémique qu'un nationalisme et qui recouvre une réalité plurielle, mais à l'influence forte dans le pays. Bibliographie O'KELLY, Ciaran. [...]
[...] Les institutions de l'Irlande sont républicaines. Une société qui se libéralise et se laïcise progressivement Bien que les Irlandais se soient battus pour leur indépendance, un autre élément constitutif de l'identité irlandaise, et plus précisément de la société, réside dans le conservatisme de cette révolution due avant tout à la volonté des Irlandais de contrôler leurs propres affaires. C'est ainsi que le système politique devient rapidement bipolaire, organisé autour de deux grands partis de droite, qui n'accordent que peu d'intérêt à la politique sociale. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture