Bourdieu définit la socialisation comme un processus de l'habitus (acquisition de dispositions, de valeurs, de normes pendant l'enfance permettant à l'individu de vivre en société). La société se réfère à un marché de capitaux (économique, culturel et social) et le capital symbolique étant la somme de ces capitaux dans une famille (...)
[...] C'est la raison pour laquelle la société se caractérise par des inégalités entre les classes sociales (dominantes, moyennes et dominées). L'habitus est une forme de conditionnement, chaque classe sociale perçoit la société d'une manière pré-établie et transmise aux plus jeunes dans la socialisation primaire, habitus comme reproduction de la culture de classe. En revanche, on peut échapper à ce déterminisme, même si cela reste difficile, on parle d'habitus d'ascension sociale. Dans la société traditionnelle, les femmes de différentes classes n'ont pas un rapport identique au corps, leur hexis corporel (manière de définir le corps esthétique) diffère. [...]
[...] L'aïkido serait pratiqué par les dominants, cette pratique se caractérisant par l'art de l'esquive, de l'évitement, une efficacité du geste, une retenue et une mise à distance. Discussion : L'habitus n'a plus lieu dans la société actuelle Je pense qu'au contraire il reste un concept moderne pouvant encore s'appliquer dans notre société. D'autant plus que Bourdieu n'a pas construit ses propos en s'appuyant sur la société traditionnelle mais bien dans la société moderne (cf La Distinction, 1979). Certes la société évolue et les pratiques quotidiennes se popularisent mais les inégalités restent bien présentes. [...]
[...] Les femmes de la petite bourgeoisie n'en tirent pas profit mais sont conscientes de leur beauté. A l'opposé, le corps des femmes du peuple est considéré comme un outil de reproduction, la nature les a fait ainsi. Le capital économique mais aussi culturel détermine la façon de s'habiller : dans les classes populaires, les tenues semblables sont celles que l'on retrouve sur le lieu de travail, les bourgeoises se démarquent quant à leurs grandes robes, aussi différentes les unes que les autres, portées à toutes occasions. [...]
[...] La marque Lacoste n'est plus une marque de prestige et par conséquent elle est accessible à tous. Le capital légitime des dominants peut opérer par des marques bien plus grandes ou par le port de vêtements de grands couturiers alors inaccessibles aux plus petits. Il a aussi été noté que les sports de combat étaient exclusivement pratiqués par les classes populaires , ce qui n'est pas tout à fait vrai (cf travaux de J.P. Clément). De plus, le groupe a énoncé le fait que même dans les pratiques alimentaires la distinction disparaissait mais il y a une différence entre pouvoir s'offrir des fruits de mer et du foie gras le soir de Noël et en manger à chaque occasion d'autant plus que la cérémonie ne serait pas la même. [...]
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