La famille a connu une évolution rapide ces dernières années, la famille française actuelle est diverse et insaisissable. D'ailleurs peut-on encore dire « la » famille » ou faut-il désormais parler systématiquement « des » familles ?
La famille, et c'est en cela qu'elle est une institution sociale, joue un rôle absolument fondamental dans le présent et l'avenir de la cité. Ce sont les familles (qu'elles soient par ailleurs patriarcales ou égalitaires, traditionnelles ou modernes, élargies ou nucléaires, monoparentales ou homoparentales) qui décident -sans en avoir évidemment une claire conscience- des équilibres dont aura besoin une société pour progresser ou des déséquilibres dont elle souffrira plus ou moins gravement.
Ce sont, par exemple, les familles considérées dans leur globalité qui déterminent le déclin ou le progrès démographique d'un pays et, par voie de conséquence, les dépenses indispensables d'éducation, le poids relatif des retraites ou les dépenses de santé. Ce sont les familles qui socialisent bien ou mal les enfants ou les jeunes. Ce sont les familles qui se déchargent le plus rapidement possible de leurs « vieux » impotents sur la collectivité ou qui les assument aussi longtemps que possible.
Parce qu'elle joue un rôle largement occulte mais décisif sur le destin de la communauté nationale, la famille se voit très légitimement prise en charge par le droit : celui-ci a ainsi défini l'identité juridique des membres de la famille, leurs statuts, leurs droits et devoirs, de même que les conditions dans lesquelles doivent se faire les unions, les désunions, les filiations, les transmissions des patronymes, etc.
Le lent déclin de la famille traditionnelle et l'émergence de la famille moderne
La famille traditionnelle était une famille fortement hiérarchisée, placée sous l'autorité d'un chef. Elle subordonnait l'individu au clan et était axée sur la solidarité obligée ainsi que sur la transmission des biens et des valeurs d'une génération à l'autre. Si la famille traditionnelle n'était qu'exceptionnellement contestée par les individus, c'est qu'ils y trouvaient la protection que la société ne pouvait pas, économiquement, leur assurer.
A partir des années 50, se sont développés un discours et une pratique politique qui ont partiellement déchargé la famille de certaines de ses fonctions : l'éducation des enfants, les soins aux malades, la prise en charge des personnes âgées. Les crèches, l'école maternelle, les hôpitaux et les maisons de convalescence, les maisons de retraites sont venus bouleverser un ordre séculaire qui subordonnait l'individu à la solidarité familiale (...)
[...] Là où dans la société traditionnelle, l'individu se serait tourné vers la famille, il se tourne désormais vers l'Etat. De ce fait, la famille est plus libre qu'autrefois de se consacrer à des pratiques plus hédonistes et d'accéder, entre autre, à la civilisation des loisirs La crise de la famille, qui débute au début des années 60, se caractérise par un conflit de générations et un refus catégorique d'accueillir l'expérience des anciens. La famille émancipatrice Aux antipodes de la famille traditionnelle sacrifiant l'individu au groupe, la famille moderne est indissociable de l'épanouissement individuel. [...]
[...] Le rôle de la famille dans notre société La famille a connu une évolution rapide ces dernières années, la famille française actuelle est diverse et insaisissable. D'ailleurs peut-on encore dire la famille ou faut-il désormais parler systématiquement des familles ? La famille, et c'est en cela qu'elle est une institution sociale, jour un rôle absolument fondamental dans le présent et l'avenir de la cité. Ce sont les familles (qu'elles soient par ailleurs patriarcales ou égalitaires, traditionnelles ou modernes, élargies ou nucléaires, monoparentales ou homoparentales) qui décident -sans en avoir évidemment une claire conscience- des équilibres dont aura besoin une société pour progresser ou des déséquilibres dont elle souffrira plus ou moins gravement. [...]
[...] Cependant, l'enfant n'est plus un obstacle au désir de divorce des parents du fait des aspirations personnelles (voire égoïstes) de chacun. C'est dans un contexte d'égocentrisme et de narcissisme que l'enfant grandit et est fragilisé dans son équilibre. L'inévitable intervention de l'Etat dans la vie des familles Quelles que soient les conditions de vie familiale, nul ne peut se passer de laide de l'Etat. Quand la famille se porte bien, elle a besoin de diverses allocations, de crèches, d'écoles, etc. Quand elle va mal, la famille a plus besoin encore de l'Etat. [...]
[...] Les pouvoirs publics sont ainsi dans l'obligation, par exemple, d'aider les femmes nouvellement seules ou les enfants perturbés par la destruction de la cellule familiale. Il est fréquent aujourd'hui que l'éclatement des familles génère de la précarité et de la pauvreté, un nombre significatif de SDF ont basculé à la suite d'une rupture familiale. [...]
[...] Le lent déclin de la famille traditionnelle et l'émergence de la famille moderne La famille traditionnelle était une famille fortement hiérarchisée, placée sous l'autorité d'un chef. Elle subordonnait l'individu au clan et était axée sur la solidarité obligée ainsi que sur la transmission des biens et des valeurs d'une génération à l'autre. Si la famille traditionnelle n'était qu'exceptionnellement contestée par les individus, c'est qu'ils y trouvaient la protection que la société ne pouvait pas, économiquement, leur assurer. A partir des années 50, se sont développés un discours et une pratique politique qui ont partiellement déchargé la famille de certaines de ses fonctions : l'éducation des enfants, les soins aux malades, la prise en charge des personnes âgées. [...]
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