La saison hivernale, sur nos contrées, est synonyme de récoltes, moissons, et d'abondance. C'est tout naturellement que nos ancêtres, les « ntaolo », les anciens Malagasy et les générations précédentes, ont consacré cette période pour fêter la vie. Aussi ont-ils circoncis les jeunes garçons, l'avenir de la communauté, lors des « famoran-jaza », « didim-poitra », ou autre « sambatse »… et honoré les ancêtres, le passé, par les rites du « famadihana », ces ancêtres qui leur ont légué la vie.
De la civilisation malagasy, des croyances et représentations héritées des « ntaolo », il apparaît que l'Univers est l'œuvre d'une puissance divine, « Zanahary », le Dieu Créateur. Devant ce nom et ses différentes déclinaisons, « Andriananahary », « Andriamanitra », le Malagasy éprouve crainte et reconnaissance. Le proverbe «Aza ny lohasaha mangina no jerena, fa Andriamanitra ao an-tampon'ny loha», traduit sommairement comme suit : «ne t'avise pas à croire que tu es seul, que personne ne te regarde, le Dieu du ciel te voit », constitue un avertissement sans frais contre toute velléité de nuire autrui et illustre parfaitement sa foi en l'existence de Dieu et sa crainte en Sa Justice.
[...] Chaque membre de la familiale organisation se constitue une tirelire conséquente pour faire face au mieux. Aux futures dépenses qu'engendrera le famadihana Le travail c'est la vie En effet, les opérateurs économiques que sont les membres de la petite tribu ainsi que leurs amis, travaillent, produisent et s'investissent toute l'année et ce dans leur domaine spécifique, dans leur spécialité propre. Préparer l'événement, c'est travailler. C'est la vie communautaire qui s'enrichit de produits nouveaux, de services rendus, de marchandises transportées et vendues. [...]
[...] Les débits de boissons alcoolisées, les marchands de friandises, les vendeurs de produits locaux (viande, café, riz les mpihira gasy et vendeurs de lambamena participent ainsi à la réussite et au succès des festivités, sans oublier les emplois et revenus qui en découlent. Bref, ête c'est la vie À la date convenue, il y aura évidemment recueillement et prières, mais surtout beaucoup de bombance, de rires, de joie, de danses. Le famadihana rime également avec retrouvailles et le fihavanana tout est mis à profit pour resserrer davantage les liens filiaux, amicaux. La vie prend sa revanche sur la mort, aussi n'est-il pas erroné d'avancer que LE FAMADIHANA EST UN HYMNE À LA VIE. [...]
[...] Les saints ainsi que les saintes reliques ont le pouvoir d'intercéder en faveur des hommes, de plaider leur cause et voire de les guérir de leurs maux et maladies. Il est donc naturel que les ntaolo et nos prédécesseurs aient fait appel à leurs parents défunts pour se rapprocher de Dieu, de Le sanctifier tout en honorant la mémoire de leurs aînés, leurs ancêtres. La vie après la mort Il transparaît à travers les croyances et la philosophie malagasy que l'individu est une personne, un être qui vit au-delà de la mort, vu que la mort ne constitue qu'un palier pour parvenir à l'Éternité. [...]
[...] Famadihana, fête il y aura En connaissance de cette information, le conseil de famille aura à décider si famadihana il y aura ou non, si oui, quand ? Et comment ? Cependant, l'organisation d'un famadihana peut découler du rapatriement d'un défunt enterré loin de sa terre natale tanindrazana pour être inhumé honorablement dans son tombeau familial légué par les générations antérieures. Faut-il le rappeler qu'il est inconcevable pour un Malagasy d'être enterré loin de sa terre natale, hors de son tombeau ancestral ? [...]
[...] Le famadihana malgache La saison hivernale, sur nos contrées, est synonyme de récoltes, moissons, et d'abondance. C'est tout naturellement que nos ancêtres, les ntaolo les anciens Malagasy et les générations précédentes, ont consacré cette période pour fêter la vie. Aussi ont-ils circoncis les jeunes garçons, l'avenir de la communauté, lors des famoran-jaza didim-poitra ou autre sambatse et honoré les ancêtres, le passé, par les rites du famadihana ces ancêtres qui leur ont légué la vie. Cosmologie et croyance malagasy De la civilisation malagasy, des croyances et représentations héritées des ntaolo il apparaît que l'Univers est l'œuvre d'une puissance divine, Zanahary le Dieu Créateur. [...]
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