Pendant la Belle Epoque (1879-1914), les ouvriers (artisans, ouvriers des grandes usines et mineurs de fond) sont caractérisés par leur travail, leur mode de vie ou leur conscience de classe. Les bourgeois ont une vie fondée sur la respectabilité et le souci de l'épargne qui assure une certaine aisance et l'obsession des «bonnes manières» inculquées dans la famille.
I. LES OUVRIERS
Leur travail. Il est encore proche de l'artisanat. Les ouvriers à domicile sont nombreux (26% en 1906). Les véritables usines comptant plus de 100 salariés ne regroupent que 24% des ouvriers. La petite entreprise domine, plus particulièrement l'atelier.
Il existe deux sortes d'ouvriers :
- les professionnels qualifiés et capables d'utiliser des machines polyvalentes non spécialisées, ou dont le tour de main et l'expérience sont nécessaires.
- les manoeuvres, très nombreux car les tâches de manutention sont importantes. Cette situation s'explique en partie par le travail des enfants qui n'a pas totalement disparu, bien qu'interdit avant 12 ans par une loi de 1892 et en recul sensible.
La condition ouvrière. Elle s'est améliorée. Les salaires annuels sont comparables à ceux des employés et petits fonctionnaires . Mais les familles sont plus nombreuses et comptent sur les gains des enfants. En 1913, ces gains représentent 20% des ressources des familles ouvrières. (...)
[...] La bourgeoisie se compose majoritairement de rentiers ( en 1906). Ils vivent sans rien faire ou exercent une profession qui leur donne de l'influence et de la notoriété sans les priver de leur liberté. Ils possèdent des biens d'où ils tirent des revenus. Ils prennent leur retraite vers 45 ans, quand ils héritent de leurs parents. La bourgeoisie se définit par le patrimoine : la fortune est transmise par la famille avec le contrôle de celle-ci sur le mariage et la dot. [...]
[...] En 1910, une bonne à tout faire est payée 50 francs par mois à Paris francs en province. Un chauffeur gagne 200 francs à Paris francs en province. Création des offices publics des Habitations à Bon Marché en 1912 Leur situation dramatique inspirent une loi sur les retraites ouvrières et paysannes en 1910. La CGT est très hostile à ce système qui prévoit la retraite à 65 ans alors que cette limite dépasse la durée moyenne de vie d'un ouvrier. [...]
[...] Les véritables usines comptant plus de 100 salariés ne regroupent que 24% des ouvriers. La petite entreprise domine, plus particulièrement l'atelier. Il existe deux sortes d'ouvriers : les professionnels qualifiés et capables d'utiliser des machines polyvalentes non spécialisées, ou dont le tour de main et l'expérience sont nécessaires. les manoeuvres, très nombreux car les tâches de manutention sont importantes. Cette situation s'explique en partie par le travail des enfants qui n'a pas totalement disparu, bien qu'interdit avant 12 ans par une loi de 1892[1] et en recul sensible. La condition ouvrière. [...]
[...] Les filles apprennent les arts d'agrément (chant, dessin, musique, danse, broderie . ) tandis que les garçons font de l'équitation ou de l'escrime. Les bourgeois ont le baccalauréat. La culture et les loisirs sont donc très importants. À Paris, les familles vivent dans des hôtels particuliers servis par de nombreux domestiques et s'occupent en organisant des réceptions et des spectacles qui ont façonné le mythe de la Belle Époque. En été, ils s'installent dans leurs châteaux à la campagne (mai-juin à octobre- novembre) ou dans les villas de la côte normande. [...]
[...] En 1913, ces gains représentent 20% des ressources des familles ouvrières. L'alimentation s'enrichit : la viande et le vin font partie du quotidien. Le logement[3] est souvent défectueux et donne lieu à une exploitation pesante des propriétaires. Les familles vivent entassées dans un logement de 15-20 ou 2 pièces), sans confort, pas d'eau courante ni d'aération. Le problème le plus important est l'insécurité liée au chômage saisonnier, présent dans tous les secteurs industriels (environ 140 ouvriers pour 100 emplois disponibles). [...]
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