L’État-providence, François-Xavier Merrien, solidarité sociale, facteur économique, facteur démographique, facteur sociaux, Etat social, logique bismarckienne
L'État-providence est une notion floue. La définition que l'on en donne est une conception de l'État qui intervient dans tous les domaines de solidarité sociale. Mais cette définition est théorique et ne se retrouve parfaitement dans aucun pays. En pratique l'État n'a pas le monopole d'intervention : il y a d'autres acteurs comme la famille, les associations, les entreprises, les institutions religieuses ou d'autres que l'auteur cite. S'il a un rôle, il n'est que partiel et indirect et dépend de nombreux facteurs économiques, démographiques ou sociaux du pays.
[...] Contrairement à ce que l'on pourrait s'attendre dans le modèle des États-providence, dans les pays où la pression fiscale est grande (modèle socialiste) la demande de redistribution est faible. L'inverse est également vrai. Ce n'est pas le fait d'être dans tel pays avec tel État providence qui joue sur notre demande de redistribution, mais bien le fait d'être dans telle ou telle classe sociale. Les classes moyennes ou ouvrières favorables à la redistribution contrairement aux petites bourgeoisies et classes de services. [...]
[...] À long terme les 3 modèles pourraient se confondre en un seul modèle Beveridgeo-Bismarckien. Si nous nous intéressons plutôt à comment l'argent des dépenses sociales est distribué nous pouvons voir un modèle de tradition libéral qui différentie les assistés (sens non péjoratif) des autres. Un autre modèle de tradition corporatiste-conservatrice qui contribue à la création d'identité de classe et de loyauté envers l'État. Ce dernier intervient quand le travail est arrêté par des contraintes extérieures par un système d'assurance sociale obligatoire. [...]
[...] Avec ces 4 piliers, les catégories du risque et de l'assurance sont certes utiles pour remonter à la conception de l'État social, mais ne suffisent pas et doivent être dépassées. Car ces catégories limitent l'État social sur la protection des risques ou de la collectivisation des risques et ne permettent pas de voir la véritable construction politique derrière tout cela. B. La théorie des 3 modèles d'États providence à l'épreuve des preuves et des données empiriques D'un autre côté, on peut mettre la théorie des 3 modèles d'États providence à l'épreuve des preuves et des données empiriques. [...]
[...] On fait voter de nombreuses lois accordant une protection sociale (pensions retraites, sécurité sociale, allocations La notion de Welfare State ne se limite pas à une population défavorisée, mais à tous les citoyens par l'accroissement des services publics. Chaque État à son histoire et sa vision de la société ce qui les différentie dans leur application d'un idéaltype de l'État-providence. Il existe plusieurs modèles chacun se situant entre service public parfait et marché libre. II. Oppositions Il existe une opposition entre d'un côté, le modèle résiduel qui n'intervient que si les solidarités primaires n'ont pas réussi à aider les personnes. C'est une politique ciblée et provisoire. [...]
[...] Cette catégorisation en 3 modèles est stérile, car elle traite différents pays de manière uniforme. On ne montre pas les disparités à l'intérieur d'un même groupe. Bibliographie : - Ramaux Christophe, Quelle théorie pour l'État social ? Apports et limites de la référence assurantielle. Relire François Ewald 20 ans après L'État providence Revue française des affaires sociales 1/2007 p. 13-34 URL : www.cairn.info/revue-francaise-des-affaires-sociales-2007-1-page- 13.htm. - Jaime-Castillo Antonio M., Préférences pour la redistribution en Europe : Inégalité sociale, État-providence et dispositions fiscales. Pôle Sud 1/2008 p. 109-141 URL : www.cairn.info/revue-pole-sud-2008-1-page-109.htm. [...]
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