L'enfance et l'éducation

Thèmes abordés

enfance, l'éducation, Norbert Elias, Philippe Aries, Alain Accardo, Max Weber, socialisation, processus de civilisation

Résumé du document

Le processus historique de l'école :
- Remonte à assez peu de temps
Pour donner la mission explicite d'éduquer à la génération suivante, et pour pouvoir s'interroger sur les inégalités dans le contexte scolaire, il faut qu'on pense l'existence de l'enfant, car sinon on ne peut pas penser éducation. Il faut qu'il existe une attention particulière : un sentiment d'enfance. Sans enfant, il n'y a pas d'éducation : l'idée de l'enfance est une évidence.

Extraits

[...] Il faut qu'il existe une attention particulière : un sentiment d'enfance. Sans enfant, il n'y a pas d'éducation : l'idée de l'enfance est une évidence. Pourquoi l'idée de l'enfance est-elle évidence ? La socialisation : Norbert ELIAS Ce processus nous conduit à intégrer certaines normes comme des normes à historique. C'est-à-dire s'imposant comme évidences. Il nous conduit à vivre en abrégé, l'ensemble de l'histoire de la société dans laquelle nous évoluons. Ce sont des normes évidentes qui régissent les comportements des individus. [...]

[...] L'école a des effets tout au long de la vie. Le diplôme est le niveau de base de l'inégalité, c'est une influence extrêmement forte dans l'avenir. Résoudre 2 questions : En quoi c'est une des fonctions de l'école que de répartir les individus dans les différents postes de la division du travail ? Comment l'école reproduit en son sein par des mécanismes qui lui son propre des inégalités qui lui pré existe ? Voir la suite de mes cours . [...]

[...] On fait confiance à l'institution bureaucratique. Tout ce qui se passe dans une forme scolaire est écrit quelque part. - Le mode de socialisation scolaire va devenir le mode de socialisation dominant dans la société contemporaine. Ex : En 1901, on passait environ 7 années dans l'école et actuellement, on y passe plus de 14 ans en moyenne. Ces évolutions conduisent l'idée selon laquelle chacun dans l'école ses chances de réussir, cela est dû à : - Un processus de massification scolaire - Un processus de démocratisation de l'école, en 1975 - Création de l'école unique, suppression de l'école qui fonctionnait en deux ordres qui trié assez mécaniquement les enfants selon leur origine sociale - Aujourd'hui, école qui fonctionne en un seul réseau - Quel que soit le milieu social d'origine des élèves, tout le monde va aller de plus en plus loin dans l'institution scolaire. [...]

[...] Cela va conduire à une distinction des instances, qui ont pour rôle de gérer cette double subjectivation. La société va conférer des rôles distincts : - La famille : apprendre à l'enfant à opérer la distinction entre publique et privée, à refreiner certaines pulsions, à lui apprendre que tout comportement n'est pas admissible partout (en public). Il est considéré comme enfant, c'est la phase privée du social, de sa subjectivation : il est considéré comme particulier, aimer pour ce qu'il est, il n'est pas considéré comme les autres enfants. [...]

[...] Développement du sentiment de l'enfance (XVI XVIII) : Philippe ARIES : dans l'enfant et la famille sous l'ancien régime : petit d'hommes : dès que les petits hommes sortaient des plus bas degrés de la dépendance physique des adultes, ils allaient au travail avec eux, jouer aux jeux d'argent. Pas de différence avec les adultes. ACCARDO : Le sentiment d'enfance est lié à l'illusion du naturalisme. C'est l'idée que l'enfance est naturelle, qu'elle correspond à des dispositions ancrées, qu'elle s'impose par nature. C'est l'idée qu'elle existe hors des représentations sociales que l'on a. Puisqu'il n'y a pas d'enfance il n'y a pas d'éducation, on apprend en faisant parmi les autres individus ? Au début, on n'a pas de processus spécifique, on apprend en faisant. [...]