Les effets de la catégorisation sociale : le biais de favoritisme intragroupe (BFI)

Résumé du document

Pour définir le BFI, il faut revenir à la catégorisation sociale et à ses deux effets principaux :
- l'assimilation intra catégorielle : on dit que toutes les personnes qui appartiennent au même groupe se ressemblent.
- le contraste inter catégoriel : on accentue les différences entre les groupes.
Ce phénomène peut s'expliquer à partir de la théorie de l'identité sociale; dans l'enfance, on évolue dans un groupe (famille, groupe de pairs, dans les activités extrascolaires...). Celui-ci est défini par un ensemble de règles, de normes auxquelles l'individu s'identifie. A partir de là, nous considérons notre groupe comme le meilleur et dénigrons les autres.
Nous appuyant sur cette théorie, nous avons voulu mettre en évidence la discrimination dont nous faisons preuve à l'égard des autres groupes. Le biais de favoritisme intragroupe va nous amener à évaluer plus positivement nos conduites que celles des autres.

Extraits

[...] Ce biais de favoritisme est présent dans la vie de tous les jours. En effet, on peut citer l'exemple d'une équipe sportive, qui estime être la meilleure, avoir les meilleurs coéquipiers et qui pense donc vaincre ses adversaires. Pareillement, dans un couple, l'un comme l'autre met sa propre famille en valeur par rapport à celle de son conjoint, en les comparant, par exemple : "ma mère cuisine mieux que la tienne", etc. Enfin, dans le domaine professionnel, il existe une certaine compétition entre les différents services d'une entreprise. [...]

[...] Phase la classe a pris connaissance de chaque titre, choisi par les groupes. Phase la classe a évalué sur une échelle de 0 à 10, le titre de son propre groupe, celui de l'autre groupe présent et enfin le titre d'un autre groupe de TD absent. On s'attend à ce que le titre de son propre groupe soit mieux évalué que celui des autres. Evaluation esthétique moyenne des titres par les différents groupes Pour cela, un tableau représentant la moyenne de chaque groupe pour chaque titre a été établi. [...]

[...] Le biais de favoritisme intragroupe va nous amener à évaluer plus positivement nos conduites que celles des autres. La situation expérimentale s'est déroulée à l'I.U.T. Trente étudiants âgés de 17 à 20 ans s'y sont prêtés. Elle a duré environ 45 minutes et se décompose en cinq phases: Phase les sujets ont participé à un pré-test individuel, destiné, soi- disant, à mesurer le niveau de chaque étudiant en matière esthétique: quatre figures ont été brièvement présentées et pour chacune d'entre elles, il fallait choisir entre trois réponses, celle qui se rapprochait le plus de notre point de vue personnel. [...]

[...] Les effets de la catégorisation sociale : Le biais de favoritisme intragroupe (BFI) La coupe du monde de football 98 illustre bien ce TD. En effet, nous avons pu constater à quel point notre évaluation négative envers les équipes adverses a pu être exacerbée cet été-là! Il s'agissait bien d'un biais de favoritisme intragroupe, c'est-à-dire d'une discrimination d'un groupe envers un autre. Chaque pays mettait en avant son équipe est les plus forts!") et critiquait férocement, sans base réelle à l'appui, les joueurs étrangers. [...]