Cours d'économie (Terminale) consacré au lien social de Durkheim.
[...] Ainsi, nous serions entrés dans le temps des tribus (M. Maffesoli), marqué par une forte amitié entre individus au même style de vie et de même classe d'âge (par exemples les ravers). L'importance des sentiments et de l'émotion au sein de ses tribus favoriserait une nouvelle forme de solidarité mécanique. Ce nouveau tribalisme est cependant souvent éphémère, les individus n'étant que de passage dans la tribu. Ajoutons à cela la permanence des logiques de dons gratuits identifiées par M. Mauss, qui permettent de tisser et de maintenir les liens sociaux. [...]
[...] Dans les sociétés primitives, les normes coutumières et les règles s'imposent à tous les individus. Le droit est donc avant tout un droit répressif. De la sorte, la personnalité individuelle est subordonnée au groupe, qui gouverne la conscience collective de tout un chacun. Caractéristique des sociétés de faible importance numérique, cette organisation sociale très segmentée produit une solidarité mécanique où l'intégration se fait essentiellement par la ressemblance entre les différents individus, qui poursuivent les mêmes buts collectifs. Cela permet la reproduction et la sauvegarde des valeurs immuables de la collectivité. [...]
[...] Durkheim : les prolongements contemporains 1. Le rôle de l'intégrateur du travail a. Parcellisation du travail L'OST (Organisation Scientifique du Travail) a imposé un travail posté déqualifiant. Il se traduit par un travail en miettes peu motivant, qui n'est plus générateur de liens sociaux. La faiblesse des solidarités de travail n'est plus à démontrer aujourd'hui : les syndicats sont divisés et en déclin, les réseaux de soutien mutuel ont été remplacés par une prise en charge publique et par la Sécurité sociale, et il n'existe plus guère de communauté de travail hors de l'entreprise. [...]
[...] Ainsi, la division du travail est à l'origine de trois phénomènes : elle crée de la solidarité, elle permet une large cohésion sociale et elle est source du changement social Cohésion sociale : les limites a. Formes anormales de division du travail La division du travail peut parfois être vécue comme une contrainte lorsqu'elle ne respecte ni les souhaits ni les aptitudes de chacun. L'ordre social repose alors sur une répartition arbitraire, où la faculté des individus est ignorée, au profit d'une répartition fondée sur l'inégalité des chances. A ce moment, les relations sociales se dégradent, conduisant à un affaiblissement de la solidarité organique. [...]
[...] Pour l'auteur, le travail est devenu par accident le moyen essentiel de l'intégration et de la réalisation de soi. Mais historiquement, c'est un événement récent, qui tient à l'essor de la première révolution industrielle. Pour l'heure, le travail, parce qu'il n'est plus disponible dans les mêmes quantités qu'autrefois, ne serait plus le principal moyen de créer du lien social. Il s'agit donc d'une valeur en voie d'extinction Existence d'une solidarité organique a. Désaffiliation sociale A cela s'ajoute sans doute la pression du chômage, générateur d'anomie. [...]
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