Quel est le sens de l'évolution historique de la société selon Durkheim ?
La société a évolué au cours du temps selon des sphères ou des champs qui ont acquis une existence relativement indépendante. Le premier état de la société se caractérise par une prédominance de la religion dans les manières les plus concrètes de penser et de vivre. Peu à peu, Dieu s'éloigne et laisse les affaires humaines à leur logique propre. C'est ce que l'on appelle tantôt la « sécularisation », tantôt la « laïcisation » des sociétés occidentales.
[...] Il faut de nombreuses interactions entre individus pour que se nouent entre eux des rapports d'interdépendance : c'est la densité morale ou dynamique. Cette densité morale est favorisée par la densité matérielle, c'est-à-dire par la proximité physique des individus qui peuvent établir des contacts plus facilement. Et cette densité matérielle est elle-même liée au nombre d'habitants, au volume social donc. Il suffit de penser au phénomène de la ville pour saisir ce que veut dire Durkheim. III. Les formes pathologiques de la division du travail 1. [...]
[...] La division du travail dans la société, en différenciant les tâches, les fonctions professionnelles, les personnalités, donne naissance à une nouvelle forme de solidarité, qui ressemble à celle des organes différenciés dans un corps. L'unité n'est pas due à la similitude et à l'obéissance des parties, mais à la complémentarité des éléments différenciés. II. Les causes de la division du travail 1.L'origine de la division du travail selon Durkheim La division du travail selon proviendrait du désir d'amélioration du bien- être matériel, qui serait lui-même regardé comme une cause du bonheur. Durkheim tient que cette explication facile et évidente de l'économie politique est illusoire. [...]
[...] Dans Le Suicide, en 1897, Durkheim déplacera quelque peu le sens du terme pour privilégier l'absence de régulation des passions et des désirs, dans le cadre familial par exemple. Complément extrait Dans de la division du travail social (1893), Durkheim explique que l'anomie caractérise l'une des quatre pathologies de la division du travail. Il s'agit d'une situation où la division du travail ne produit pas la solidarité [car] les relations des organes ne sont pas réglementées Cela renvoie au manque de contiguïté entre ces organes, c'est-à-dire au fait que ceux entre lesquels le travail est divisé ne sont pas suffisamment en contact ou bien que cette rencontre n'est pas suffisamment prolongée pour produire les relations sociales nécessaires au bon fonctionnement de sociétés à solidarité organique. [...]
[...] Ceci est dû à un défaut de règles entre fonctions. L'offre et la demande n'est pas coordonnée ; les relations entre le capital et le travail ne sont pas réglementées précisément. La division contrainte du travail et le manque de coordination constituent des formes pathologiques de division du travail ? L'une des formes pathologiques de la division du travail est liée au fait qu'il arrive que la solidarité entre fonctions ne soit pas un produit spontané, mais le résultat d'une force contraignante qui assigne l'individu à une fonction déterminée ou l'empêche de réaliser ce qu'il pourrait faire. [...]
[...] que cette conscience commune est de moins en moins intense et puissante. Cet affaiblissement permet à l'« individu moderne de se constituer comme source d'activité spontanée 2.L'essor de la conscience individuelle vient limiter l'action de la conscience collective Contrairement à une illusion propre aux sociétés modernes qui tend à placer au début de l'histoire ce qui n'a pu être qu'à son terme, l'individu tel que nous le connaissons est le produit d'une évolution historique. La conscience commune était, dans les sociétés anciennes, la dimension psychique la plus puissante et la plus manifeste, les membres de cette société étaient tous étroitement conformes à un type collectif. [...]
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