[...] À la suite de E. Durkheim, de nombreux sociologues, tels que P. Bourdieu et J-C. Passeron, R. Boudon, ou bien encore A. Van Zanten ou M. Duru-Bella se sont penchés sur la question; et la « sociologie de l'éducation » est devenue une branche très importante de la sociologie actuelle. Ainsi l'éducation, qui relève a priori plutôt de la notion de culture, de construction intellectuelle et sociale, semble donc bien éloignée de procédés mécaniques, uniquement rationnels, d'optimisation et de productivité; et donc peu propice à être traitée dans le champ de l'analyse économique. Cependant, en France, en 2008, la dépense intérieure d'éducation représentait 6,6% du PIB portant ainsi l'Éducation nationale en première place dans le budget de l'État. Il semblait donc logique que l'économie puisse elle aussi investir ce domaine étant donné la place relativement importante qui lui est attribuée au sein des politiques économiques des différents pays.
Il s'agit donc de savoir comment l'économie a pu réussir, en utilisant ses propres outils, ses propres concepts, sa propre méthodologie, à traiter cet objet quelque peu particulier qu'est l'éducation : comment peut on analyser les fonctions économiques de l'éducation ?
[...] L'éducation se réfère donc à la fois à un processus (celui d'apprendre), mais aussi à son résultat (les compétences et les savoirs acquis). Ainsi, en économie, l'éducation pourrait englober tous les types d'apprentissages (qu'il soit en formation initiale ou continue) par lesquels un individu pourrait passer afin d'acquérir des compétences (générales ou spécialisées) qui lui permettront de créer de la richesse et d'en retirer un revenu (afin de subvenir à ses besoins).
[...] Si l'éducation résulte d'un choix d'une politique économique visant à générer des externalités, elle résulte plus particulièrement de la découverte, dans les années 1980, du rôle de l'éducation en tant que facteur de la croissance économique.
En effet, la croissance était auparavant considérée comme étant « exogène » : seul le progrès technique pouvait permettre la croissance, ou tout du moins, repousser la tendance à la stagnation induite par l'hypothèse de rendements décroissants du capital (...)
[...] D'un point de vue plus politique, l'éducation permet un accroissement du civisme, et par suite de la participation à la démocratie. Il semble donc logique que l'État intervienne puisque les externalités générées sont nombreuses et utiles. Et cela est d'autant plus logique que, en rendant l'école gratuite et obligatoire, l'État va permettre de favoriser une certaine égalité des chances. Il existe toutefois relativiser la portée de ce concept d'externalité : si il existe effectivement des démonstrations empiriques solides, ces dernières restent récentes et limitées. [...]
[...] Boudon, ou bien encore A. Van Zanten ou M. Duru-Bella se sont penchés sur la question; et la sociologie de l'éducation est devenue une branche très importante de la sociologie actuelle. Ainsi l'éducation, qui relève a priori plutôt de la notion de culture, de construction intellectuelle et sociale, semble donc bien éloignée de procédés mécaniques, uniquement rationnels, d'optimisation et de productivité; et donc peu propice à être traitée dans le champ de l'analyse économique. Cependant, en France, en 2008, la dépense intérieure d'éducation représentait du PIB portant ainsi l'Éducation nationale en première place dans le budget de l'État. [...]
[...] La théorie du capital humain combine donc, pour étudier cet objet, une théorie de l'investissement avec une théorie de choix inter- temporel. Cette théorie pose comme hypothèses que tous les individus sont des agents rationnels qui effectuent leur choix de formation (à l'aide d'un calcul coûts/avantages) en horizon certain et donc avec des revenus futurs correctement anticipés. En effet, l'éducation, l'acquisition de formations, sont coûteuses aussi bien en terme de temps (puisque l'individu pourrait déjà commencer à travailler), qu'en terme de dépenses (frais de scolarité, de matériel, de déplacement L'individu rationnel va donc effectuer une comparaison entre les coûts générés par ce supplément d'éducation et la valeur actualisée du flux de revenus supplémentaire que ce même supplément d'éducation va lui procurer. [...]
[...] Qu'est-ce que l'éducation en économie pour un individu ? D'après le dictionnaire, l'éducation est : l'action de former, d'instruire quelqu'un; manière de comprendre, de dispenser, de mettre en oeuvre cette formation mais c'est aussi l'ensemble des connaissances intellectuelles, des acquisitions morales de quelqu'un L'éducation se réfère donc à la fois à un processus (celui d'apprendre), mais aussi à son résultat (les compétences et les savoirs acquis). Ainsi, en économie, l'éducation pourrait englober tous les types d'apprentissages (qu'il soit en formation initiale ou continue) par lesquels un individu pourrait passer afin d'acquérir des compétences (générales ou spécialisées) qui lui permettront de créer de la richesse et d'en retirer un revenu (afin de subvenir à ses besoins). [...]
[...] Elle peut tout d'abord être considérée comme un bien de consommation. Dans ce cas, il s'agit de réaliser un choix économique entre ce type de consommation intellectuelle et des consommations alternatives; choix orienté par des facteurs (auxquels les économistes pourront s'intéresser) et sous contraintes (financières Mais l'éducation est aussi un acte d'investissement puisqu'elle va permettre de produire des services nouveaux, de meilleure qualité, ou en quantités plus abondantes. C'est d'ailleurs cette notion d'investissement que laisse poindre la définition de l'éducation donnée par Rousseau dans l'Émile puisqu'il nous dit que : L'instruction des enfants est un métier où il faut savoir perdre du temps pour en gagner Cependant, il s'agit d'un investissement un peu particulier au sein de la théorie économique puisque ce dernier est totalement lié à la personne. [...]
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