La classe sociale, selon Marx, est un sentiment d'appartenance à un groupe qui conditionne sous la sous-culture. On a longtemps parlé de culture ouvrière car les ouvriers ont un mode de vie spécifique et assez homogène entre eux, qui les singularisent de la culture globale. La culture est l'ensemble des manières de penser, de sentir et d'agir propres à une collectivité humaine. C'est aussi un système hiérarchisé de valeurs qui singularise et oriente l'ensemble des comportements des individus. La sous-culture, au sens anthropologique, désigne le mode de vie d'un groupe d'individus. Ici, la culture ouvrière est une composante à la culture globale.
[...] Pour beaucoup de sociologues comme Bourdieu, la classe ouvrière est vue comme unie, festive. La fête et la solidarité sont peut-être justement les moyens qui permettent aux ouvriers de sortir des conditions de travail pénibles. Bourdieu parle aussi de déterminismes sociaux, les socio-styles, selon le milieu social d'appartenance. Ainsi, les socio-styles qui correspondent aux classes populaires seraient des parties de belote, le vin rouge ordinaire, le football, l'accordéon avec des lieux de rencontres privilégiés tels que les bals ou les cafés populaires. [...]
[...] La culture est l'ensemble des manières de penser, de sentir et d'agir propre à une collectivité humaine. C'est aussi un système hiérarchisé de valeurs qui singularise et oriente l'ensemble des comportements des individus. La sous- culture, au sens anthropologique, désigne le mode de vie d'un groupe d'individus. Ici, la culture ouvrière est une composante à la culture globale. La culture ouvrière repose sur une solidarité très forte liée à la précarité économique de ces couches populaires ; on parle de solidarité mécanique. En effet, les ouvriers ont des conditions de travail et de vie assez semblables. [...]
[...] La culture ouvrière a donc muté puisque les ouvriers ont aujourd'hui acquis des conditions de vie plus acceptables. Cependant, même s'il semble que la culture ouvrière ait disparu, certains critères de ces milieux populaires nous font penser que celle-ci perdure. La reproduction sociale qui perdure transmet le capital culturel assez faible qu'ont les familles d'ouvriers et, ainsi, les inégalités sociales, économiques et autres se reproduisent. C'est pourquoi on ne peut pas parler de totale disparition de la culture ouvrière. Le milieu social des ouvriers s'est certes amélioré, mais il est encore dominé économiquement par d'autres milieux sociaux : les inégalités demeurent. [...]
[...] Cependant, depuis une trentaine d'années, il semblerait que la culture ouvrière ait disparu. En effet, dans les années 1950 et 1960, grâce à la scolarisation, à la tertiarisation de l'économie, à la moyennisation, à la féminisation du marché du travail et à la démocratisation scolaire, l'Etat Providence se développe assurant un salaire minimum et permettant enfin l'accès à la propriété pour les ouvriers. Les inégalités se font donc moins fortes mais les différences de vie entre les différents milieux sociaux perdurent. [...]
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