Cours de criminologie, étude des grandes théories
[...] Pour lui, l'explication met en jeu plusieurs facteurs. Premièrement, il faut que quelqu'un prenne l'initiative de créer, d'instituer une norme, puis de faire punir le présumé coupable : créer et faire appliquer une norme suppose donc un esprit d'entreprise et implique un entrepreneur. Ensuite, il faut que ceux qui souhaitent voir la norme appliquée attirent l'attention des autres sur l'infraction : il faut, en d'autres termes que quelqu'un crie "au voleur!". Et, pour crier au voleur, il faut y trouver un avantage. [...]
[...] L'Ecole de l'interpsychologie de Tarde G. Tarde (1843-1904) est un magistrat de carrière, (il a été juge d'instruction à Sarlat) appelé à la direction du service des statistiques du ministère de la justice, en remplacement d'Emile Yvernès. Il fut le fondateur, avec Lacassagne, des archives d'anthropologie criminelle, en 1885. Il engagea, avec Durkheim, une vive controverse sur la nature du crime. Pour lui, en effet, le crime n'est pas ce fait social normal défini par Durkheim, pour la simple raison que le crime contredit le principe d'adaptation, fondement de la lutte pour la vie. [...]
[...] Le meurtrier, enfin, se révèlerait par l'étroitesse du crâne, la longueur des maxillaires et des pommettes saillantes. Aux yeux de Lombroso, le criminel-né est voué au crime car son état de régression, non seulement biologique mais aussi psychique par rapport à l'homme "normal" le rend inapte à obéir aux lois pénales faites par et pour des hommes différents de lui. Ainsi, dans sa conception, on trouve la croyance rassurante en une différence irréductible de nature séparant les criminels du reste de l'humanité. [...]
[...] C'est donc bien plus par l'attachement aux valeurs du groupe que par la sanction que l'on incite un enfant ou un individu à respecter la règle. Ainsi, si la punition ne sert pas directement au respect de la règle, quel peut donc bien être le sens de la punition, de la peine ? Durkheim réfute alors la théorie utilitariste de la peine, selon laquelle la peine poursuit un but de prévention générale et spéciale : pour lui, la peine ne contribue pas à socialiser le délinquant mais seulement à lui faire peur. [...]
[...] C'est dire qu'en sachant palper le crâne et en connaissant la phrénologie, on peut connaître les penchants propres au sujet que l'on observe. On comprend facilement alors que la phrénologie ait intéressé la criminologie L'examen du crâne, la crânioscopie, permet d'abord de repérer les penchants de l'individu qui le conduiront à commettre tel ou tel type d'infraction. Gall observe en effet que, parmi les saillies décelées par la palpation intéressent le domaine pénal La première se situe derrière le conduit auditif externe, et s'observe, d'après lui, non seulement chez les membres des classes dangereuses, querelleuses et violentes, mais encore chez les chiens et les coqs de combat : elle correspond à l'instinct de défense de soi-même et de sa propriété et au goût pour les rixes et les combats. [...]
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