Résumé de cours de Sociologie [Terminale ES (SES)] consacré aux conflits et à la mobilisation sociale.
[...] Les ouvriers ne constituent plus le groupe socioprofessionnel le plus nombreux. La forte salarisation et tertiarisation des emplois, la promotion numérique et sociale des professions intermédiaires, la désindustrialisation et la perte des bastions ouvriers ont contribué à une marginalisation des ouvriers. Les transformations partielles du mode de vie, l'avènement d'une consommation et d'une culture de masse, l'affaiblissement des associations et organisations ont contribué à l'effacement d'une culture spécifique du monde ouvrier. Avec les grands ensembles anonymes qui ont remplacé les quartiers ouvriers, la sociabilité ouvrière décline ; on fait moins état de fierté et du sentiment d'appartenance ; le chômage touche plus fortement les salariés d'exécution. [...]
[...] Conflits et mobilisation sociale Chapitre 1 : Mutations du travail et conflits sociaux Conflits du travail et transformations sociales Les luttes ouvrières, et plus généralement les conflits du travail, ont joué un rôle de rôle de premier plan dans les transformations sociales. L'ancien système des corporations n'était nullement à l'abri des conflits du travail. Mais c'est avec la révolution industrielle et le développement de la classe ouvrière que s'affirment les luttes de sociales : de la simple révolte, dont le luddisme (action de bris des machines), à la prise de conscience des ouvriers de leur condition commune. [...]
[...] Le rapport salarial et les relations professionnelles ont été profondément modifiés. Le salarié est protégé par la législation du travail et les conventions collectives. Le contrat individuel peut contenir des dispositions plus favorables au salarié, mais il ne peut déroger aux conventions sociales. Par le jeu de la loi et des négociations collectives, la condition ouvrière a pu sensiblement évoluer, comme l'atteste la mensualisation des salaires des ouvriers à la fin des années 60. Le rapport salarial et les relations professionnelles ont été profondément modifiés : lois de et 1950 pour les conventions collectives ; loi de 1968 pour la reconnaissance de la section syndicale d'entreprise, et les lois Auroux de 1982 pour l'élargissement des droits de représentation des salariés et l'obligation de négociation. [...]
[...] Les formes prises par l'action collective puisent dans les pratiques sociales des groupes et l'expérience mémorisée des luttes passées. Mais les répertoires d'action collective n'en admettent pas moins des variations et dépendent aussi de la nature du conflit : la société industrielle selon C. Tilly, substitué au répertoire de l'Ancien Régime un répertoire autonome et national. La manifestation est la forme la plus courante de la mobilisation collective. Elle permet aux participants de mettre en scène leur revendication et de contribuer à établir un rapport de force. [...]
[...] La désyndicalisation touche de nombreux pays. Mais elle concerne sensiblement plus la France qui est la lanterne rouge du syndicalisme en Europe. Mais le taux de syndicalisation, historiquement faible en France, est aussi variable ; victime de ses propres divisions, les syndicats français constatent une légère progression dans la dernière période, après le profond recul des années 80 jusqu'au début des années 90. Les conflits du travail se sont en partie transformés et institutionnalisés par le jeu des conventions collectives et de la législation sociale, voire même l'obligation de négocier (lois Auroux, 1982). [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture