La construction sociale d'un marché parfait - Marie-France Garcia

Résumé du document

Le document analysé est une étude sociologique de marché portant sur les transactions contemporaines, dont l'auteur est Marie-France Garcia-Parpet, chargée de recherche à l'Institut National de la Recherche Agronomique. Elle est notamment l'auteure de la très conséquente étude sur « Le marché de l'excellence : les grands crus à l'épreuve de la mondialisation » parue en 2009.
Mais dans son étude « La construction sociale d'un marché parfait : Le marché aux cadrans en Sologne », l'analyse porte sur un marché aux fraises « à bouches », en Sologne (situé dans la région Centre, entre la Loire et le Cher).

Extraits

[...] La construction sociale d'un marché parfait Le document analysé est une étude sociologique de marché portant sur les transactions contemporaines, dont l'auteur est Marie-France Garcia-Parpet, chargée de recherches à l'Institut National de la Recherche agronomique. Elle est notamment l'auteure de la très conséquente étude sur Le marché de l'excellence : les grands crus à l'épreuve de la mondialisation parue en 2009. Mais dans son étude La construction sociale d'un marché parfait : Le marché aux cadrans en Sologne son analyse porte sur un marché aux fraises à bouches en Sologne (situé dans la région Centre, entre la Loire et le Cher). [...]

[...] Cela suppose qu'il faille une standardisation des marchandises échangées, ainsi qu'une connaissance commune et totale. En cela, les transactions de gré à gré contrats à terme seraient dès lors proscrites. Elle prône logiquement un libre-échange sans entraves, englobant le capital et le travail; et de facto, dans le cadre d'opérations de financement / d'élargissement, l'adoption d'une gestion rigoureuse et vertueuse du ratio dettes / remboursabilité. Marie France Garcia explique alors que le marché au cadran s'est servi de cette théorie comme d'un cadre pour son organisation interne, tant au niveau de l'agencement de l'espace que des règles qui le régissent. [...]

[...] Les grossistes étant eux-mêmes soumirent aux lois du marché des matières premières et pour peu que les prix échappent à l'indexation des prix, les valeurs peuvent connaître de grandes variations. De plus, les grossistes faisant office d'intermédiaires, il n'en fallait pas moins pour les producteurs de voir que leurs intérêts résident en cela: possible suppression de la règle des quotas émancipation des chaînes logistiques complexes composées d'une foule d'intermédiaires afin de revenir à des sèmes d'échanges bien plus simples. Meilleure captation de la valeur totale du produit lors de la vente, lié à la suppression de l'émargement des intermédiaires. [...]

[...] On peut alors dire que l'on entre dans un marché de flux qui n'est plus basé sur les fondamentaux. Mais les considérations sociales incluses dans ce projet font le but n'était pas seulement économique, mais expérimental. Et l'on peut annoncer que l'étude menée par l'auteur trouve encore un écho aujourd'hui puisqu'en cette période, la logique libérale s'installe massivement dans le milieu rural et il est quasi obligatoire que les producteurs soient connectés en temps réel sur les ETF's food -prix des matières premières- afin de guetter le meilleur moment pour vendre ses stocks. [...]