Les antidépresseurs ont pour fonction de lutter contre les états dépressifs prolongés afin d'éviter ou d'atténuer leurs conséquences psychologiques telles que la perte de la volonté, de l'estime de soi, du sens de la vie et des idées noires. Ils permettent aussi d'empêcher ou de diminuer les conséquences sociales des états dépressifs telles que le repli sur soi, la rupture avec la vie relationnelle de la personne, l'arrêt de travail, le regard des autres négatifs et les risques d'exclusion sociale et professionnelle.
[...] De plus, l'accès facile aux soins et le remboursement de bon nombre de médicaments psychotropes grâce au système de la sécurité sociale (carte vitale), contrairement aux psychothérapies, jouent un rôle important dans leur consommation. De même, il y a une certaine hiérarchie des valeurs en France car on préfère prendre des médicaments pendant des années plutôt que de recourir à une psychothérapie notamment parce qu'il y a une rapidité d'action du médicament par rapport aux psychothérapies. En effet, les individus concernés ont tendance à considérer dépression, angoisse et insomnie comme des maladies et non comme les symptômes d'une souffrance.
[...] D'autre part, on devrait privilégier les « médecines douces » telles que l'homéopathie, la phytothérapie, la naturopathie, la sophrologie, la relaxation et les psychothérapies diverses au lieu de recourir systématiquement aux traitements psychotropes. De même, la médecine de prévention grâce à des examens de santé tous les 5 ans et la médecine du travail pourrait réussir à détecter et aider de nombreuses personnes en situation de mal-être.
Enfin, la dépression, l'insomnie et l'anxiété sont fréquemment d'actualité dans les médias qui mettent en garde les consommateurs de psychotropes sur les effets éventuels causés par ces médicaments (...)
[...] Ainsi, comment pourrait-on enrayer cette consommation excessive de médicaments psychotropes ? Tout d'abord, cette consommation pourrait diminuer grâce à la réforme de l'Assurance maladie initiée depuis 2005 qui prévoit : - l'obligation de passer par son médecin traitant déclaré ce qui évite le vagabondage médical et permet au médecin d'adresser son patient au spécialiste qui lui convient. - Le suivi de chaque patient par un dossier médical informatisé depuis 2007 qui contient l'historique des différentes consultations médicales et leurs résultats, ce qui permet d'adapter au mieux les traitements et d'assurer un meilleur suivi. [...]
[...] Ainsi, la surconsommation des médicaments psychotropes en France est un véritable fléau tant pour les malades que pour l'Assurance maladie qui voit le déficit de la sécurité sociale augmenter d'années en années. En effet, nous venons de traiter plusieurs facteurs pouvant expliquer cette consommation excessive de psychotropes, cependant, il reste une certaine part d'ignorance dans l'explication de cet abus. C'est pourquoi, il paraît évident de ne pas négliger ce phénomène de société et de proposer des solutions pour y remédier afin que cette situation n'empire pas. [...]
[...] Ceux-ci ont révolutionné le traitement des souffrances psychiques, cependant aujourd'hui, leur consommation est devenue excessive. Ainsi, pourquoi leur consommation est- elle aussi importante et comment pourrait-on enrayer ce phénomène ? Pour répondre à ces questions, nous verrons dans un premier temps, les fonctions de ces médicaments. Ensuite, nous nous intéresserons aux différents facteurs qui permettent d'expliquer cette surconsommation de médicaments psychotropes en France. Enfin, dans un dernier point, nous verrons les solutions à mettre en place pour enrayer ce phénomène. [...]
[...] La consommation des médicaments psychotropes concerne moins de des enfants jusqu'à l'adolescence et augmentent nettement ensuite avec plus d'une fille sur 4 et près d'un garçon sur 5 ayant consommé des médicaments psychotropes avant l'âge de 18 ans. Si cette situation n'est pas nouvelle, elle reste préoccupante dans la mesure où elle ne fait qu'empirer avec les années. Pour preuve, le montant remboursé par l'Assurance maladie pour les médicaments psychotropes, d'environ un milliard d'euros en 2004, équivalait en 1980 à 300 millions d'euros. [...]
[...] Ainsi, qu'est-ce qui explique cette surconsommation de médicaments psychotropes en France ? Tout d'abord, les pratiques de prescription jouent un très grand rôle sur cette consommation. Et pour cause, dans 80% des cas, ce sont les médecins généralistes et non le psychiatre spécialiste qui prescrit les médicaments psychotropes. Si les généralistes assurent en effet la prise en charge de troubles psychiatriques avérés, ils doivent également répondre aux demandes de leurs patients liées aux événements de la vie quotidienne, aux problèmes familiaux, professionnels Résultat, vraies pathologies et légers troubles sont parfois mises sur le même plan. [...]
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