Il y a un paradoxe entre le silence des femmes dans les archives et son stéréotype qui renvoi au bavardage. La Prise de parole des femmes dans l'histoire est restreinte. Avec même une crainte d'hystérie féminine. Ce silence est du à leur non représentation politique dans l'espace public mais aussi à la crainte d'une parole politique incontrôlable. On est prit entre deux stéréotypes : La femme pudique et la femme qui parle trop, avec une parole incontrôlable. Pourquoi y a-t-il peu de femmes dans les archives ? Les femmes ne sont pas rédactrices des archives. Elles n'occupent pas les postes d'enregistrement administratif. Elles sont absentes de toute trace papier. Cela conduit aux invisibilités. Dans les recherches historiques, elles sont absentes. Par exemple dans les statistiques agricoles et artisanales, elles ne sont pas recensées alors que sur le terrain on les voit. On croit qu'elles ne sont pas là alors qu'elles ne sont pas enregistrées simplement. Les femmes sont parlées plutôt qu'elle ne parle. Bourdieu parle de « Classe objet ». Il y a une asexuation des sources alors qu'elles sont présentent. De même en sociologie du travail, elles sont ignorées. On dit qu'elle ne travaillent pas, où quant elles travaillent on leur donne le titre d' « ouvrier ».Le masculin neutre tend à cacher qu'il y a 2 populations distinctes. Quant on parle par exemple des ouvriers du textiles on ne souligne pas qu'il y a principalement des femmes. Il y a l'idée que la division du travail était plus importante à analyser que la division sexuelle du travail. Il y a un processus d'invisibilité des femmes par les chercheurs, qui abusent du masculin neutre. Cette invisibilité a été confondue avec une absence. L'invisibilité, c'est l'expression des populations dominées. L'absence de trace c'est aussi la caractéristique des populations dominées, qui ne dispose pas des moyens matériels.
[...] Est-ce que c'est imposé ou choisi ? Il faut aussi resituer le temps partiel dans un paradoxe. Les femmes vont plus faire alterner temps partiel et temps complet et les hommes temps complet et chômage. Les femmes sont dans un rapport continu au travail alors que les hommes sont dans un rapport discontinu. Cette ségrégation verticale cumule les précarités mais aussi les carrières. Qui fait carrière et qui ne fait pas ? La dynamique des professions. Quant on analyse l'histoire des métiers, on voit à quel moment sont arrivés les hommes et à quel moment sont arrivées les femmes. [...]
[...] Le médecin a perdu son prestige, les malades deviennent des clients plus indulgents. Le médecin n'a plus le dernier mot : on va en voir un autre Il y a une dévalorisation générale des professions nobles, qui deviennent de plus en plus des professions autonomes, de plus en plus proches des prestataires de services. Les professions de services vont se dévaluer. Les carrières : Notion de plafond de verre : On ne voit rien, mais on est bloqué. C'est la remise en question du système méritocratique. [...]
[...] L'évolution des mœurs est un tout. La sexualité est maitrisée, réglementée. La mixité est un espace possible mais elle n'explique pas la fin ou le recul des ségrégations. C'est un processus, local, qui peut marquer aussi une nouvelle ségrégation. La mixité est plus un terrain d'affichage. Elle implique le côtoiement des deux sexes, mais cela n'implique pas des regroupements d'hommes-femmes. Quel est le degré de mixité de cet espace ? Nous avons différents régimes de mixité. La mixité à dominance masculine ou féminine. [...]
[...] Du coup, l'héritage professionnel ne passe plus par l'obligation d'avoir un fils. Cela peut se transmettre à la fille. C'est comme ça qu'on peut trouver une inversion dans les familles. Les filles réussissant mieux vont pouvoir rattraper l'espoir de la famille pour réaliser l'ascension sociale. Les filles ne sont plus obligées de passer par le conjoint pour évoluer. Ce qui est sur, c'est qu'il faut chercher l'investissement des parents derrières la réussite des filles. Est- ce la fille du père ou la fille de la mère ? [...]
[...] Concept utile pour croiser genre/sexe/travail. Notion d'invisibilité. Michelle Perrot : Les femmes et les silences de l'histoire. Il y a un paradoxe entre le silence des femmes dans les archives et son stéréotype qui renvoi au bavardage. La Prise de parole des femmes dans l'histoire est restreinte. Avec même une crainte d'hystérie féminine. Ce silence est du à leur non représentation politique dans l'espace public mais aussi à la crainte d'une parole politique incontrôlable. On est prit entre deux stéréotypes : La femme pudique et la femme qui parle trop, avec une parole incontrôlable. [...]
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