Les chômeurs de Marienthal est un ouvrage qui présente le compte-rendu d'une enquête sociologique fait en 1931, à Marienthal, village de la banlieue de Vienne, en Autriche.
Cette enquête a été réalisée sous la direction de Paul Lazarsfeld, sociologue d'origine autrichienne qui a fondé sa méthode sur la Statistique c'est à dire sur des principes mathématiques qui vont être nécessaire à cette enquête.
Cet ouvrage tente de montrer la réalité du chômage mais aussi des chômeurs durant la crise des années trente.
Il faut donc, pour comprendre l'objet de l'étude se situer dans ce contexte particulier qu'est la première véritable crise économique et sociale...
[...] Les hommes interrogés ne se souviennent que d'un nombre limité d'événements. Chaque activité, même celle de moindre importance, va déterminer l'occupation de la demi-heure suivante. Les hommes rythment leurs journées par rapport à l'heure du déjeuner, du dîner et du coucher, le reste du temps, hormis quelques activités comme la coupe de bois, les courses et les enfants, les journées des chômeurs n'ont pas de sens. La distinction d'avec les femmes s'explique par le fait que l'épouse doit s'occuper du foyer (ménage, lessive, couture, enfants Ce travail remplit leurs journées. [...]
[...] Ainsi, en les questionnants sur le choix des vêtements, sur la nourriture, les chercheurs ont constaté une restriction évidente de ces besoins. Ils ont aussi constaté que cette restriction venait en générale des parents afin que leurs enfants puissent "profiter" de ces nécessités. De cette étude est ressortie quatre types distincts de comportements : - le comportement stable qui correspond à 16% de la population interrogée. Ce comportement se défini par une activité importante quelle quel soit, par une maison bien tenue, des enfants soignés et surtout par un sentiment de bien- être, d'espoir pour l'avenir (une recherche continue de travail par exemple). [...]
[...] L'impression que donne les auteurs est une impression de "ville morte", une ville où l'on ne s'arrête pas. Pourtant, Marienthal possède toujours quelques commerces, quelques services et surtout, une vie politique et associative importante. L'objet premier de cette enquête va être "le village au chômage" c'est à dire une étude du tout et non de l'individu isolé. Les enquêteurs vont s'intéresser plus précisément aux anciens travailleurs manuels de la branche industrielle du textile (production d'étoffe de grande largeur). La recherche est donc restreinte dans le temps, dans l'espace ainsi que dans l'objet d'étude. [...]
[...] Ce que veulent tout d'abord montrer les chercheurs c'est que le chômage, c'est à dire l'arrêt forcé du travail, provoque immédiatement sur les individus qui le subissent, une baisse considérable du niveau de vie. En effet, sans ressources économiques, les familles de Marienthal sont dans la recherche continuelle de besoins vitaux. Ce chapitre montre la situation économique des habitants du village. Tout d'abord, les chercheurs se sont inquiétés de connaître les revenus des familles : L'allocation de chômage, revenu nécessaire et attendu des populations est la principale source de revenu. Elle est fonction du salaire antérieur et de la taille de la famille. [...]
[...] Les chômeurs de Marienthal est en fait la synthèse de ces deux grands types d'enquête. Cette distinction est nécessaire à la compréhension de l'ouvrage. Dans l'avant-propos, il est noté les règles établies par les auteurs dans la construction de l'enquête. La première règle, c'est que pour pouvoir observer les choses telles qu'elles se passent ordinairement, l'enquêteur doit s'effacer ou plutôt, se déguiser afin d'intégrer plus facilement le groupe étudié et de participer aux activités de la communauté. C'est à partir de l'observation participante que les chercheurs ont donc pu commencer la réalisation de l'enquête. [...]
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