« Ce n'était pas méchant quand on se moquait d'eux... »

Thèmes abordés

Violences verbales, adolescence, suicide, Amanda Todd, réseaux sociaux

Résumé du document

« On m'a toujours surnommé gros tas et insulté de balaine ». Leïla, 14 ans, subissait des violences verbales à longueur de journée dans son collège à cause de son poids.
Quelques mois plus tard ces insultes, elle tenta de mettre fin à ses jours en ingurgitant des médicaments.
Sans oublier, récemment, le 11 octobre 2012, le suicide d'une jeune canadienne âgée de 15 ans : Amanda Todd. Son histoire débute par la rencontre d'un homme par webcam interposée. Très rapidement, l'homme demanda à la jeune fille de lui montrer sa poitrine. Chantages, intimidation, l'homme ne recula devant aucun moyen pour faire pression sur Amanda. Finalement, son cauchemar commença véritablement lorsque son harceleur diffusa les photos de la jeune fille nue via les réseaux sociaux.

Extraits

[...] Après tout, ce ne sont que des chiffres, n'est-ce pas ? Ces victimes de ces violences, pour la plupart, ne disent rien de ce qu'ils subissent à leur entourage, pensant que ce qu'ils subissent est tout à fait normal. Et, ces derniers, ne peuvent pas le voir, puisqu'il n'y a aucune séquelle physique permettant de le remarquer. Les seules séquelles sont morales. Néanmoins, lorsque les enfants écrivent des lettres à des personnes adultes, exprimant leur ressentiment et leur détresse face à ces violences, elles ne sont pas prises en compte. [...]

[...] Sans oublier une instabilité émotionnelle, la peur, des difficultés à apprendre, des résultats scolaires faibles ou insuffisants, une incapacité d'avoir confiance, des dépressions , des replis sur soi pouvant même entraîner la personne à mettre fin à ses jours. Pourquoi n'entend-on pas ces enfants subissant ces violences à longueur de journées ? Tant de victimes me direz-vous . Pensez-vous que ces adultes, ayant subit ces traumatismes par le passé, arrivent-ils à s'en sortir, ou au contraire se répercutent-ils sur leur vie ? Mais, les enfants ne sont pas les seuls touchés par ces violences. Les adultes le sont aussi. [...]

[...] La maison : foyer respectif où tout enfant grandit et se sent en sécurité. L'école : lieu d'apprentissage où tout enfant grandit et s'épanouit. Quotidiennement, certaines personnes sont rabaissées, insultées, humiliées, isolées, harcelées, intimidées et ridiculisées à leur école, tandis que d'autres sont dénigrées, ignorées, surveillées et menacées dans leur foyer par leur propre parents. Tout ceci se passe sans que personne ne s'en rende compte, et, de plus, lorsque les victimes, dès le plus jeune âge, décident d'adresser des appels à l'aide à des personnes adultes, tels que des enseignants ou encore la police dans certains cas, la plupart ne sont pas pris en compte. [...]

[...] Ce n'était pas méchant quand on se moquait d'eux . On m'a toujours surnommé gros tas et insulté de balaine. Leïla ans, subissait des violences verbales à longueur de journées dans son collège à cause de son poids. Quelques mois plus tard ces insultes, elle tenta de mettre fin à ses jours en ingurgitant des médicaments. Sans oublier, récemment, le 11 octobre 2012, le suicide d'une jeune canadienne âgée de 15 ans : Amanda Todd. Son histoire débute par la rencontre d'un homme par webcam interposée. [...]

[...] Un loi dit : La diffamation commise par les mêmes moyens envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur origine, de leur sexe, de leur état de santé, de leur handicap, de leur orientation sexuelle, de la appartenance ou non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée sera punie d'un emprisonnement d'un an et de 45000€ d'amende ou de l'une de ces deux peines seulement. Une loi pourtant si peu appliquée et respectée. Effectivement, les nombres ne sont-ils pas là pour le prouver ? Ce sujet doit devenir une priorité et rentrer obligatoirement dans les violences à combattre. Et, des plans de préventions pour les parents doivent être instaurés afin que la souffrance véritable des victimes soit prise en compte, pour que ces violences ne soient plus un sujet tabou. [...]