Le caractère alvéole comme élément fondamental de la structure maillée des organisations, des territoires et de l'espace

Résumé du document

Suivant la façon dont on l'appréhende, et en fonction des différentes notions qui gravitent autour de cet élément, la notion « d'alvéole » peut orienter la réflexion vers deux univers totalement différents sinon complémentaires : le vide ou le plein. En effet, dans l'acception courante, « l'alvéole » représente une cavité élémentaire structurant l'habitat et la société des abeilles.

Extraits

[...] Le caractère ‘alvéole' comme élément fondamental de la structure maillée des organisations, des territoires et de l'espace Excepté l'incontournable ruche composée de ses abeilles et de ses petites niches de cire, le mot alvéole ne renvoie pas d'emblée à beaucoup de sujets, de domaines ou de notionsphares. Cependant, en creusant un peu la définition et le terme en lui-même, on se rend compte qu'il fait appel à des domaines bien différents ; on le retrouve ainsi en papeterie (terme utilisé dans la fabrication du papier cartonné), en architecture (principe de la mosaïque), dans l'environnement (les conduits d'égouts sont composés dans leur structure d'alvéoles) ainsi que dans les produits de consommation (matelas, mie de pain). [...]

[...] Elle devient alors le symbole de la bonne gestion des influences, des caractères, des pouvoirs humaines ou financiers. Son déploiement facilite le regroupement des données, des informations. On peut alors penser à nouveau au disque dur comme alvéole de la société de l'information, en tant que lieu de stockage de cette information, de ces données. L'alvéole devient un jalon, un passage obligé, un outil comme un levier de réalisation, de développement, de mise en place des structures, des projets et des décisions. [...]

[...] L'accélération des vitesses et la régularisation des circulations ont favorisé une image schématisée et linéarisée de l'espace. Mais les réseaux ne sont en rien une négation du territoire et ne pourront pas se substituer totalement à d'anciennes organisations de l'espace. L'accroissement des possibilités de déplacements ne signifie donc pas que l'on soit totalement affranchi de l'espace. Le mythe d'une fin de l'espace, de sa transparence absolue, qui rendrait tout lieu égale à tout autre, reste une utopie J.-J. Bavoux, Introduction à l'analyse spatiale, op. cit. [...]

[...] Elles font partie de la mémoire des systèmes spatiaux. Il est difficile de les effacer, notamment lorsqu'elles relèvent des conduites ou des relations sociales, comme c'est le cas de nombreuses frontières, car l'écart s'avère considérable entre les réalités politiques et les conduites des individus. Cependant, les hommes ont fait de ces discontinuités déterminées parfois par la nature des zones d'échanges et de contacts, des interfaces nous révélant la dialectique générale du discontinu spatial de l'ouverture et de la fermeture. A la fois synapse et cloison, interface et barrière, l'ambivalence des discontinuités est à la base de modèles spécifiques d'organisation de l'espace. [...]

[...] Veltz, Le nouveau monde industriel, Éditions Gallimard, Paris - P. Veltz, Des lieux et des liens. Politique du territoire à heure de la mondialisation, Éditions de Aube, Paris - G. Pérec, Espèces d'espaces, Galilée, Paris p. 15. [...]