"Le bénévole est celui qui s'engage de son plein gré, d'une manière désintéressée, dans une action organisée au service de la communauté". A cette définition reprise de la charte internationale du volontariat, il faut ajouter l'absence de sanction, sauf à être exclu du site social où s'exerce l'activité, et la donation de sens que le bénévole affecte aux actes qu'il pose : ainsi telle prestation accomplie par un bénévole ne diverge pas significativement de la même prestation accomplie par un professionnel, c'est le sens que chaque personne attribue à son acte qui diverge.
Cette définition restrictive fait en effet l'impasse sur les intérêts du bénévole : après tout, l'acte bénévole est un échange et ne se motive pas par un jeu masochiste. Le bénévole aspire à redéployer ses liaisons sociales, à conférer du sens à son existence, en se sentant utile, à bénéficier de gratifications symboliques, voire pour les jeunes, à entrouvrir, grâce à l'activité bénévole, la première porte vers l'emploi salarié. Elle ne reprend pas la question délicate posée par l'engagement "sacerdotal" de certains acteurs sociaux professionnels qui confondent, en doublant le volume horaire de leurs prestations et celles de leurs subordonnés moins idéalistes, l'engagement politique et les prestations professionnelles.
[...] Un contrat type pour le bénévole. En Belgique, la réflexion menée par les responsables de l'association Téléservice, spécialisée dans l'écoute et l'accueil téléphonique, les a conduits à concevoir et à mettre en œuvre un contrat type qui définit les prestations et obligations de chacun. L'association s'engage à informer et former le bénévole, à assurer le suivi de ses prestations, à s'abstenir de toute pression visant à solliciter une "rallonge" d'engagement, à assurer les bénévoles contre les accidents de travail et à rembourser les frais de déplacement à partir d'un mi-temps de prestations. [...]
[...] L'apport du bénévole contribue à soulager ces tensions car il a le temps pour que le lien social se crée : plus souple et plus ouvert à l'écoute car moins soumis à des contraintes de productivité. Le bénévolat, outre qu'il insère et contribue à rehausser la qualité de l'action sociale, ne manque pas d'être bénéfique pour les bénévoles eux- mêmes : "d'égoïste, on devient solidaire, de particulariste, on devient universaliste, et de corporatiste, on s'ouvre à divers groupes." La qualité de l'insertion du bénévolat dans les organisations sociales, culturelles et sportives est sans doute fonction de la contractualisation. [...]
[...] Bon nombre ne sont pas couverts par une assurance relativement aux trajets, aux accidents de travail qui pourraient survenir et à la responsabilité civile de leurs actes. Cependant les motivations sont puissantes. Subsistent certes les motivations caritatives, "se pencher sur" la douleur du monde et donner sans vouloir échanger. Mais aussi les motivations de l'engagement communautaire qui exige et privilégie la co-responsabilité, et enfin le "self-help" cette participation impliquante à des groupes d'auto-assistance développée particulièrement en Allemagne et en Angleterre. [...]
[...] Cette insertion de travailleurs qualifiés sans salaire ne manque pas de susciter la méfiance des syndicats et des professionnels du social. La généralisation du bénévolat risque, affirment certains, de compenser la diminution de l'offre d'emplois dans les secteurs social, sportif et culturel. La proportion accrue de bénévoles parmi les prestataires de service risquerait de légitimer une baisse des subventions et de faire dépendre l'aide sociale du bon vouloir au lieu de la maintenir comme un droit. Bref, l'augmentation du bénévolat servirait d'alibi commode pour un désengagement progressif de l'Etat-providence là où ses interventions apparaissent prioritairement nécessaires. [...]
[...] Le bénévolat Une approche complexe "Le bénévole est celui qui s'engage de son plein gré, d'une manière désintéressée, dans une action organisée au service de la communauté". A cette définition reprise de la charte internationale du volontariat, il faut ajouter l'absence de sanction, sauf à être exclu du site social où s'exerce l'activité, et la donation de sens que le bénévole affecte aux actes qu'il pose : ainsi telle prestation accomplie par un bénévole ne diverge pas significativement de la même prestation accomplie par un professionnel, c'est le sens que chaque personne attribue à son acte qui diverge. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture