L'art en sociologie, art, sociologie, culture, hiérarchie culturelle
Sans public, il n'y a ni artiste ni œuvre. Bourdieu dans La distinction étudie dans le cas des musées la hiérarchie sociale d'accès aux biens culturels. Cette conception fondatrice a été critiquée. B. Lahire met l'accent sur l'existence de « dissonances » en construisant des profils, il met ainsi en lumière les variations interindividuelles. Toutefois P. Coulangeon fait remarquer que le fait que les hiérarchies culturelles soient de plus en plus difficiles à interpréter ne remet pas en cause leur existence.
[...] Fabiani étudie la façon dont le jazz à gagné en légitimité. Cela s'est fait principalement en Europe où il n'a pas été d'abord une musique populaire et s'est adressé dès l'origine à un public bourgeois. La légitimation de nouvelles disciplines ne s'est pas faite par l'intégration aux Beaux Arts mais par la création d'une catégorie intermédiaire La légitimation d'un artiste se fait par une carrière au sens interractionniste. Ce n'est pas seulement une suite de positions et de réalisations dans la vie sociale et professionnelle mais également une dimension subjective de construction de sens. [...]
[...] L'œuvre serait alors non un objet, mais un processus historique engendré dans un milieu social, qui changerait selon les milieux et les situations. Dans cette optique, elle ne naîtrait pas œuvre mais le deviendrait au cours d'une sorte d'épreuve initiatique, liée à la rencontre avec le public. Il distingue trois temps dans ce processus : la production, l'événement de la déclaration, où l'objet candidat devient effectivement œuvre et la temporalité dispersée de l'interprétation. Il propose de substituer à la notion psychologisante d'intention, celle de directive Conclusion Il semble nécessaire à l'auteur de rendre explicite quelques points essentiels : La sociologie des arts ne peut se passer d'une définition rigoureuse de son objet. [...]
[...] Francastel, venant de l'histoire de l'art, considère que la sociologie de l'art doit se constituer dans une analyse des œuvres. Il refuse la catégorie de création au profit de celle de production pour mettre l'accent sur la dimension technique de l'art. Il considère celui ci comme une forme de pensée au même titre que les formes de pensées verbales ou mathématiques, il y aurait une pensée plastique Ces différentes formes de pensées sont autonomes mais mutuellement perméables. L. Goldmann considère pour sa part l'œuvre en particulier littéraire non pas comme un simple reflet de la conscience collective mais comme l'aboutissement à un niveau de cohérence très poussé de tendances propres à la conscience de tel ou tel groupe. [...]
[...] Cette conception fondatrice a été critiquée. B. Lahire met l'accent sur l'existence de dissonances en construisant des profils, il met ainsi en lumière les variations interindividuelles. Toutefois P. Coulangeon fait remarquer que le fait que les hiérarchies culturelles soient de plus en plus difficiles à interpréter ne remet pas en cause leur existence. J. Eidelman étudiant en 2008 l'expérience de 6 mois de gratuité totale des musés montre qu'elle profite à toutes les catégories sociales mais préférentiellement aux étudiants et aux catégories défavorisées. [...]
[...] Pour ne pas tenir un discours purement et simplement délirant sans aucun garde-fou sur œuvre, comme on peut le trouver dans les textes critiques ou les catalogues, le sociologue doit prendre en compte les éléments du contexte social de l'œuvre dans une analyse rigoureuse. La confusion doit être évitée entre les termes d'herméneutique, d'interprétation et d'exégèse. Ce dernier doit être réservé à la tradition spécifique de la théologie. Le terme d'herméneutique, remis à l'honneur par la tradition philosophique qui se réclame d'Heideger, se contente de l'appropriation des éléments internes au texte lui même. [...]
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