Dans une société démocratique, l'égalité des chances est nécessaire pour maintenir l'adhésion des citoyens au système économique et politique et les inégalités ne sont acceptables que si elles sont liées au mérite.
D'après Tocqueville, l'égalité des chances est une des bases qui forment une démocratie. Dans notre société actuelle, ce principe ne serait pas respecté et les institutions de l'Etat, telle l'école ne joueraient pas leurs rôles.
L'ascenseur social représente métaphoriquement la mobilité sociale française. Ainsi, parler d'ascenseur en panne signifierait que la France est une société fermée, c'est-à-dire que la position sociale d'un individu dépendrait de sa situation sociale d'origine.
Ainsi, les années 1950 et 1970, ont connu des ascensions sociales importantes (des fils d'ouvriers ou de paysans devenus contre toute attente ingénieurs, techniciens) liées en partie à des besoins en main d'œuvre qualifiée0 Mais depuis les années 1980, les trajectoires ascendantes semblent moins fréquentes, en raison probablement du ralentissement des transformations structurelles de l'économie. D'où le sentiment de blocage de la mobilité sociale.
Peut-on dire aujourd'hui, que la France est une société fermée, que l'égalité des chances n'est plus d'actualité ?
[...] L'homogamie reste forte en France et n'avantage pas les familles les plus démunies. Ainsi des ouvriers ont épousé une ouvrière, fille d'ouvrier. L'homogamie se traduit par une accumulation des inégalités. On observe une accumulation des handicaps au sein des familles défavorisées. Cependant, la reproduction sociale par la famille n'est pas le seul facteur qui explique l'immobilité sociale française. L'école devrait, en effet, qui est censé accorder l'égalité des chances, ne joue pas son rôle. L'école favorise les classes supérieures. En 2002, d'après le CEREQ des individus non qualifiés (c'est-à-dire en échec scolaire) avaient au moins un parent ouvrier, alors que seulement avaient un des deux parents cadres. [...]
[...] La France durant ces dernières années a donc connu une certaine mobilité sociale grâce à ses institutions qui ont permis une baisse de l'inégalité des chances sociales. Néanmoins, ces changements structurels importants sont une corrélation de la fluidité sociale que l'on a pu observer au sein de la société française. En outre, on ne peut pas parler de fluidité sociale en France, étant donné que la reproduction sociale par la famille reste encore forte et que l'école ne joue pas son rôle de régulateur social. La reproduction sociale reste importante dans la société française. [...]
[...] Pour établir dans une seconde partie que la fluidité sociale dans notre société n'est plus d'actualité. La France est une véritable démocratie basée sur le principe de la méritocratie. Chaque individu peut accéder à une position sociale suivant son mérite. Ainsi, plusieurs éléments permettent de constater une réduction des inégalités des chances. Depuis de nombreuses années, l'école s'est démocratisée favorisant les classes les plus défavorisées Les classes populaires ont pu intégrer l'école secondaire et ainsi faire des études supérieures. Les fils ou filles ‘ouvriers ont pu obtenir des diplômes jugés supérieurs à leurs pères. [...]
[...] Ceci rejoint bien la thèse de BOUDON qui confirme qu'une diminution de l'inégalité des chances scolaires n'est pas incompatible avec la stabilité de la structure de la mobilité Néanmoins, les mutations de l'économie ont permis une mobilité sociale en France. La France connaît une mobilité sociale, même si celle-ci correspond essentiellement à une mobilité dite structurelle, c'est-à-dire due aux changements de l'économie. La tertiarisation s'est traduite en France par une mobilité sociale ascendante. Ainsi, par le phénomène de la tertiarisation, certaines catégories socioprofessionnelles ont disparu. Ainsi, les enfants de salariés agricoles ont forcément connu une mobilité sociale. [...]
[...] L'affirmation selon laquelle l'ascenseur social est en panne en France, est-elle fondée ? Dans une société démocratique, l'égalité des chances est nécessaire pour maintenir l'adhésion des citoyens au système économique et politique et les inégalités ne sont acceptables que si elles sont liées au mérite. D'après Tocqueville, l'égalité des chances est une des bases qui forment une démocratie. Dans notre société actuelle, ce principe ne serait pas respecté et les institutions de l'Etat, telle l'école ne joueraient pas leurs rôles. [...]
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