Notre approche sera centrée sur la « compréhension » de l'œuvre. C'est-à-dire résumer des passages importants du livre, mais aussi d'ajouter des éléments qui n'y figurent pas. Nous accorderons une place importante à la préface et à la postface du livre. Il faut noter que cette dernière a été ajoutée lors de la réédition du livre en 1955. Elle est longue de 100 pages environ et apporte une foule d'informations sur la façon dont s'est déroulée l'étude.
Dans cette introduction Whyte dévoile le but de son ouvrage : comprendre la structure sociale d'un quartier pauvre. Cela sous-entend le postulat d'une organisation, qui comme nous le verrons plus tard, s'oppose au concept de « désorganisation sociale ».
Pour comprendre l'organisation d'un quartier Whyte insiste sur le fait important de vivre dans celui-ci. Sinon cela reste à de l'information superficielle et déformée car loin du terrain. Au passage il fait une critique au journalisme qui d‘après lui ne se penche uniquement sur les faits spectaculaires. « La presse met l'accent sur les moments de crise, sur l'événement spectaculaire. »
Il conclut par : « le seul moyen d'acquérir cette connaissance est de vivre à Cornerville et de participer aux activités de ses habitants. ». L'étude se penche sur les différents acteurs de ce quartier. Qui sont-ils ? Quelles sont leurs relations ? Comment sont-ils organisés ?
[...] Les relations sociales de Street Corner ne se résument pas en un désordre. Il précise que : un membre de la classe moyenne ne verra dans les quartiers pauvres qu'une confusion extrême, qu'un chaos social. D'où le rôle du chercheur, celui-ci se doit de dévoiler l'organisation cachée Selon Whyte les relations sociales de Cornerville sont régies par un schème organisateur (pattern) Ce schème va trouver son explication dans l'articulation des gars de la rue les gros bonnets le racket la politique Chacun des agents va occuper un rôle dans la structure sociale de Cornerville. [...]
[...] En bref, le lecteur à l'impression de rentrer dans les coulisses de l'étude, l'auteur nous fait part de ses expériences, ses réflexions, ses rencontres, ses difficultés Whyte argumente le fait de livrer une part de sa vie dans la postface : si le chercheur vit pendant une longue période dans la communauté qu'il étudie, sa vie personnelle est inextricablement mêlée à sa recherche. Une véritable explication de la manière dont la recherche a été conduite implique nécessairement un compte rendu assez personnel de la vie du chercheur pendant cette période. William Foote Whyte Whyte est né en 1914 à Springfield, Massachusetts dans une famille d'universitaire protestant. Il étudia l'économie à Philadelphie au Swarthmore College de 1932 à 1936. À la fin de ses études à Swarthmore, Whyte obtient une bourse de la Société des chercheurs de Harvard. [...]
[...] Aussi petites soient-elles cela montre l'implication de Whyte dans Cornerville et dans ses activités. Whyte accorde une place importante à l'observation participante. Voici une phrase qui en témoigne, elle est issue de la postface : Les idées se développent en partie grâce à notre immersion dans la masse des données et dans le flux global de l'expérience vécue Bien que ne relevant pas directement de l'observation participante, cela s'y réfère ; comme en témoigne l'immersion et l'expérience vécue Techniques d'observation Whyte disposait de techniques rudimentaires pour son observation. [...]
[...] Certains le comparent à une entreprise : Les gens de Cornerville qui cherchent à expliquer le racket de la loterie commencent toujours par : C'est géré comme une entreprise Le racket a reçu cette organisation via l'expérience passée. Avant cela n'était pas aussi bien organisé. Avant la prohibition, les activités illicites étaient relativement inorganisées à Cornerville Cette organisation permet de faire régner un certain ordre. Le racket ou encore la loterie consiste en un jeu d'argent ou l'on peut miser une somme minimale de 1 cent. En fonction du pari on gagne de 8 fois à 400 fois sa mise. Les femmes, ou les hommes jouent, l'accès au jeu est assez facile. [...]
[...] Le racket a un réel rôle dans l'économie de Cornerville. Cela permet de donner du travail à des gars de la rue qui ne disposent pas de diplôme suffisant pour espérer obtenir un emploi. Il est arrivé à Cornerville que certains policiers zélés refusent toutes sommes d'argent, c'est le cas du brigadier Clancy par exemple surnommé l'incorruptible À noter que cela reste marginal dans Cornerville. La politique Dans Street Corner le chapitre IV est consacré à la politique et structure sociale Whyte nous présente l'organisation d'élection à Cornerville. [...]
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