La sociologie urbaine s'est souvent identifiée à la sociologie de quartier : l'article se consacre à l'examen de la convergence du "quartier" et de la "communauté".
Voici les raisons qui ont amené à substituer le concept de "quartier" à celui de "communauté" :
- le quartier est un point d'observation facile à identifier ;
- le quartier est considéré comme le microcosme de la ville et la ville comme un agglomérat de quartiers ; d'où une attention sur le local plus que sur la structure urbaine globale ;
- les pouvoirs publics ont imposé des limites aux quartiers pour créer des unités administratives, qui vont être considérés comme des phénomènes naturels ;
- le territoire est considéré comme le facteur intrinsèquement le plus important dans l'organisation des relations sociales urbaines ;
- le quartier apparait comme le contexte naturel des normes de solidarité.
Pour toutes ces raisons, le quartier a fortement influencé les travaux sur la communauté. Mais les deux termes recouvrent-ils une seule et même réalité ?
La définition de la communauté comprend trois composantes : des réseaux de relations interpersonnels, un lieu de résidence commun, des sentiments et des activités solidaires. C'est principalement le lieu de résidence commun qui a favorisé l'identification de la communauté et du quartier.
Pourtant, l'intérêt dominant des sociologues c'est la structure sociale. La localisation des structures sociales n'est pas une variable en soi : elle prend de l'importance quand elle affecte un problème de la structure comme la formation des réseaux de relations et l'accès aux ressources.
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Les auteurs pensent que l'analyse en termes de réseau est plus adéquate à la question de la communauté dans les études urbaines que le quartier. Cette analyse prend pour point de départ la recherche de relations sociales et de flux de ressources. Cette approche rend possible la découverte des communautés fondées sur des réseaux, qui ne se rattachent plus à un quartier particulier, ni à des sentiments de solidarité (...)
[...] Préliminaire à l'étude de la question communautaire", B. Wellman et B. Leighton, Espace et Société, nos 38/ p. 111-132. [...]
[...] Les deux premières mettent l'accent sur le quartier: la communauté perdue postule l'absence de solidarité entre voisins, la communauté protégée affirme son existence. La communauté émancipée ne reconnait pas le quartier comme base de la communauté La communauté: perdue, protégée ou émancipée? Souvent ces trois thèses sont décrites comme rivales ou comme les marques d'une évolution: les auteurs pensent qu'elles se justifient toutes les trois une fois dépouillées de leurs attributs idéologiques et réduites à des structures simples perçues en termes de réseau, dépendantes des circonstances sociales environnantes. [...]
[...] Préliminaire à la question de communautaire B. Wellman, B. Leighton. Quartier ou communauté ? La sociologie urbaine s'est souvent identifiée à la sociologie de quartier: l'article se consacre à l'examen de la convergence du “quartier” et de la “communauté”. Voici les raisons qui ont amené à substituer le concept de “quartier” à celui de “communauté”: - le quartier est un point d'observation facile à identifier ; - le quartier est considéré comme le microcosme de la ville et la ville comme un agglomérat de quartiers; d'où une attention sur le local plus que sur la structure urbaine globale ; - les pouvoirs publics ont imposé des limites aux quartiers pour créer des unités administratives, qui vont être considérés comme des phénomènes naturels ; - le territoire est considéré comme le facteur intrinsèquement le plus important dans l'organisation des relations sociales urbaines ; - le quartier apparait comme le contexte naturel des normes de solidarité. [...]
[...] La diversité des relations qu'un citadin peut entretenir et la diversité des réseaux dans lesquels elles s'organisent peut fournir des bases structurelles souples pour affronter les problèmes quotidiens ou exceptionnels. Il faut donc s'intéresser au quartier et à la communauté plutôt qu'à l'un ou l'autre : il y a bien des réseaux centrés sur le quartier, mais il faut élargir son champ d'analyse aux autres relations primaires pour former ainsi l'ensemble des réseaux dans lesquels le citadin évolue. "Réseau, quartier et communauté. [...]
[...] Ces réseaux faiblement soudés, aux limites imprécises sont mal équipés pour le contrôle social interne et ils s'étendent pour s'adjoindre de nouveaux membres. Ces réseaux émancipés ramifiés sont bien structurés pour l'acquisition de ressources supplémentaires à travers un grand nombre de connexions extérieures. Mais il y a une relative absence de solidarité dans ces réseaux et tous n'ont pas accès à toutes les ressources. Ce modèle s'appuie sur des conditions de sécurité individuelle, sur l'aptitude à entreprendre et à se déplacer aux travers des réseaux. [...]
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