Le savant et le politique se compose de deux conférences de Max Weber données en 1919 : Le métier et la vocation de savant (Wissenschaft als Beruf) et Le métier et la vocation d'homme politique (Politik als Beruf). Outre ces deux métiers et la vocation qui les accompagne, Max Weber nous propose ici une analyse de l'éthique de ces deux professions. Les développements du sociologue reposent sur des présuppositions. Quelles sont les présuppositions de Max Weber, et constituent-elles un obstacle à l'exercice d'une pensée scientifique ?
[...] Encore en 1919, l'avocat joue un rôle extrêmement important dans la politique européenne. Max Weber montre que les partis étant des groupes d'intérêt, il est normal qu'ils emploient des avocats, dont le métier consiste justement à prendre en charge des intérêts particuliers et à les faire triompher. Il souligne par ailleurs que depuis qu'il existe des démocraties, le “démagogue” a été le type du chef politique en Occident Il voit dans le journaliste la figure moderne de ce“démagogue”. Pourtant, le journaliste accède rarement au statut de dirigeant politique, du fait des contraintes liées à son métier. [...]
[...] Weber, Max, Le savant et le politique, préface de Raymond Aron, Plon, Bibliothèques 10/ (nouveau tirage : 1997) p. Aron, Raymond, in Weber, Max, Le savant et le politique, préface de Raymond Aron., p Colas, Dominique, La pensée politique, p Loubet del Bayle, Jean-Louis, Initiation aux méthodes des sciences sociales, p Weber, Max, op. cit., p ibid., p ibid., p ibid., p ibid., p.83 ibid., p ibid., p ibid., p ibid., p ibid., p ibid., p.197 ibid., p Aron, Raymond, in ibid., p ibid., pp. [...]
[...] Il faut s'y prendre autrement et se mettre à son travail et répondre aux demandes de chaque jour dans sa vie d'homme, mais aussi dans son métier. Et ce travail sera simple et facile si chacun trouve le démon qui tient les fils de sa vie et lui obéit Le professeur n'a pas à prendre de positions politiques durant ses cours, car en chaire, on ne s'expose à aucune contradiction de la part du public. Le savant doit refouler les sentiments qui le lient à l'objet, les jugements de valeur qui surgissent spontanément en lui et commandent son attitude à l'égard de la société, celle d'hier qu'il explore et celle d'aujourd'hui qu'il désire, quoi qu'il en ait, sauvegarder, détruire ou changer. [...]
[...] Il y a deux façons de faire de la politique. Ou bien on vit la politique, ou bien la politique. Cette opposition n'a absolument rien d'exclusif. Bien plutôt on fait en règle générale les deux à la fois, idéellement certes, mais aussi la plupart du temps matériellement Cette distinction repose donc uniquement sur le critère économique. Dans un système où l'activité d'homme politique n'est pas rémunérée, cela favorise un régime ploutocratique. Par contre, dans un système où l'homme politique vit la politique, les partis sont en luttes pour contrôler la distribution des postes administratifs. [...]
[...] A cette époque, la science était considérée comme le chemin vers l'art et la nature, et vers la connaissance de Dieu. Mais toutes ces illusions (l'art, la nature et Dieu) se sont aujourd'hui effondrées ; la science ne sert plus à rien. Max Weber rappelle le rôle essentiel du progrès dans la science ; ce progrès a pour conséquence de condamner toute découverte scientifique à disparaître. Si les avancées scientifiques sont vouées à être dépassées, quelle est alors la signification de la science ? [...]
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