Claude Lévi-Strauss est un anthropologue français né à Bruxelles en 1908. Lévi-Strauss s'inspire beaucoup de Durkheim et Mauss et aussi de la linguistique de Saussure et de Jakobson qu'il rencontra en 1941 à New York, il a alors l'idée d'appliquer le concept de structure aux phénomènes humains : structure de parenté dans les structures élémentaires de la parenté, 1949 ; structure du mode de pensée classificatoire dans la pensée sauvage, 1962 ; et enfin structure du mythe dans Mythologiques, 1964-1971. Il a donné au structuralisme la dimension d'un humanisme.
Pendant son exil à New York, Lévi-Strauss fréquentait l'American Museum of Natural History aménagé par Franz Boas. Il s'intéressa donc aux masques des Indiens de la Côte Nord du Pacifique et en fit collection avec André Breton et Marc Ernst. Ces masques l'intriguaient : « au cours des années, ce sentiment de vénération restait miné par une inquiétude : cet art me posait un problème que je n'arrivais pas à résoudre. Certains masques, tous du même type me troublaient par leur facture. Leur style, leur forme étaient étranges ; leur justification plastique m'échappait (…) En regardant ces masques, je me posais sans cesse les mêmes questions. Pourquoi cette forme inhabituelle et si mal adaptée à leur fonction ? ».
Lévi-Strauss va montrer que la plastique du masque d'un peuple s'explique en fonction du mythe de ce même peuple et qu'un masque d'une tribu s'explique aussi en fonction des tribus voisines. Il va donc analyser les croyances mythiques, les pratiques rituelles et les œuvres plastiques que connaissent les tribus d'Amérique du Nord au bord du Pacifique. Nous nous intéresserons à trois masques : les masques swaihwé des peuples Salish, les masques xwéxwé des peuples Kwakiutl et les masques dzonokwa des peuples Kwakiutl également.
Nous essaierons de répondre à ces deux questions : y a-t-il un parallèle entre l'esthétique des masques et les croyances mythiques ? Et quelles sont les corrélations et oppositions que les masques similaires ou complètement opposés entretiennent entre eux ?
[...] Les masques swaihwé ont un rôle purificateur, ils portent chance et favorisent l'acquisition des richesses. Les costumes de ces masques sont de couleur blanche, due à l'emploi fréquent de plumes de cygnes et de duvet. Ces masques sont arrondis au sommet. La mâchoire inférieure est affaissée et au milieu pend une grosse langue sculptée en bas relief ou peinte en rouge, la mâchoire supérieure fait surplomb. Le nez est le plus souvent remplacé par une tête d'oiseau entrouvrant ou fermant le bec. [...]
[...] Ainsi cette période des Douze Jours est une période qui favorise la mise en pratique des masques. Les masques sont très utilisés lors de carnaval. Le carnaval de Venise impose le port du masque. Ce carnaval a été créé au vingtième siècle et représente toute la cité de Venise du dix-huitième siècle avec donc des masques représentant Arlequin, Polichinelle et bien d'autres. Au dix- huitième siècle les bals étaient très souvent masqués pour que l'on ne puisse pas reconnaître les invités. [...]
[...] La voie des masques, de Claude Lévi-Strauss Claude Lévi-Strauss est un anthropologue français né à Bruxelles en 1908. Lévi-Strauss s'inspire beaucoup de Durkheim et Mauss et aussi de la linguistique de Saussure et de Jakobson qu'il rencontra en 1941 à New York, il a alors l'idée d'appliquer le concept de structure aux phénomènes humains : structure de parenté dans les structures élémentaires de la parenté ; structure du mode de pensée classificatoire dans la pensée sauvage ; et enfin structure du mythe dans Mythologiques, 1964-1971. [...]
[...] Lévi-Strauss illustre ce résultat par un schéma où les traits pleins correspondent à la forme plastique et les pointillés au message : XWEXWE SWAIHWE DZONOKWA kwakiutl salish kwakiutl Lévi-Strauss formule également ceci : Quand d'un groupe à l'autre, la forme plastique se maintient, la fonction sémantique s'inverse. En revanche, quand la fonction sémantique se maintient, c'est la forme plastique qui s'inverse. Nous allons donc, à présent, rapprocher nos masques étudiés aux autres masques faisant partie du monde entier. Avant tout une citation me semblait intéressante : Le masque semble l'élément indispensable de toutes les fêtes qui mobilisent les sociétés européennes, rurales et urbaines, globalement entre le premier novembre et le premier mai. Dans l'histoire des institutions sociales européennes, l'utilisation du masque est variable et riche. [...]
[...] Cependant, sous un autre aspect, le masque impose à l'acteur qui le porte une obligation d'identification au rôle qu'il figure, cette identification étant parfois le but même de la représentation. Néanmoins, figuratif, réaliste ou irréel, le masque a une valeur spirituelle, qui opère une catharsis, et c'est pour cela qu'il n'est pas utilisé ou manipulé innocemment. Etant en pleine période de fêtes de fin d'année, nous commencerons par évoquer le Cycle de Douze Jours. Cette période s'étend de Noël à l'Epiphanie. C'est une période consacrée aux rituelles, à la magie et aux mythes. [...]
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