Si nous vivions en 1913, Antoine Prost, 2014, vie quotidienne, société de 1913, république, Première Guerre mondiale, économie, politique, Renault, alcoolisme
Antoine Prost, né en 1933, est un historien français s'intéressant à la société française du XXe siècle à travers l'étude des groupes sociaux, des institutions et des mentalités. Il fut professeur dans le lycée Pothier à Orléans puis travailla à la Sorbonne avant d'être professeur à l'Université d'Orléans et à Paris-I. Il dirigea le Centre d'histoire sociale du XXe siècle à Paris-I et fut adjoint au maire à Orléans de 1989 à 2001. Il s'impliqua également dans plusieurs politiques d'éducation et soutien actuellement la réforme du collège.
[...] Thème et thèse de l'ouvrage L'essai historique rédigé par Antoine Prost dresse le portrait de la société française en 1913, à l'aube de la Grande Guerre. L'auteur ne cherche pas à résumer un cours d'histoire ; il s'engage à décrire la vie des Français telle qu'elle l'était réellement, dépassant la théorie, afin de briser les clichés idéalistes et nostalgiques que le lecteur peut avoir de cette époque, de l'époque des générations antérieures. III. Plan sommaire de l'ouvrage L'œuvre est divisée en 30 chapitres s'enchaînant selon une suite d'idées logiques contant la vie quotidienne de la société de 1913 : la vie et la mort, le poids du travail, ceux qui ne travaillaient pas, le privilège des vacances, les paysans, le pain, visite aux usines Renault, la grève, les ouvrières, la marche à pied, les logements, rendez-vous au café, mauvaises odeurs, les travaux domestiques, langer les enfants, l'information, mythe et réalité du certificat d'études, le baccalauréat, la bourgeoisie, les bourgeoises, artisans et commerçants, la vie de château, les catholiques, l'étendue de la question religieuse, cinémas fanfares et sports, la France était aussi un empire, le service militaire, l'armée dans la société française, la loi de trois ans et « c'est tout de même beau la République ». [...]
[...] Les enfants en bas âge les plus pauvres ne portaient même pas de sous-vêtements. Un autre problème majeur de l'époque était la difficulté à pouvoir s'informer ; les journaux étaient le moyen le plus efficace de connaître l'actualité du pays. En outre, le certificat d'études et le baccalauréat ne concernaient que la bourgeoisie et l'aristocratie, ces familles fortunées qui possédaient une certaine influence, tout comme les individus ayant une profession en lien avec le culte catholique, religion omniprésente en 1913. Pour autant, les années 1910 marquent l'expansion des loisirs comme le cinéma et les activités sportives entre autres. [...]
[...] L'un des symboles actuels de notre évolution technologique est la compagnie Renault, mais il faut savoir qu'en 1913, l'usine Renault n'avait pas encore connu l'essor de la guerre et ne produisait pas de véhicules en série. Par conséquent, la marche à pied était de rigueur pour la majorité des individus. En parallèle, il faut savoir que, contrairement à ce que l'on peut croire, les femmes travaillaient déjà. Néanmoins, la plupart ne gagnaient pas un gros salaire. Le lieu régulièrement visité dans le but de se détendre était le café qui entraînait pourtant un certain alcoolisme. L'hygiène de vie de cette société laissait alors à désirer et il n'était pas rare de sentir quelques odeurs nauséabondes. [...]
[...] Critique personnelle de l'ouvrage Si nous vivions en 1913 est un ouvrage très facile d'accès, ouvert à tout niveau de lecture sans difficulté de compréhension. Il permet de se représenter la vie de la génération de 1913 telle qu'on ne la connaît pas. Les chapitres relativement courts, puisqu'ils font 3 ou 4 pages, permettent d'aérer le texte et de synthétiser efficacement toutes les informations abordées. Néanmoins, ce n'est pas un livre que l'on peut utiliser si l'on cherche des détails sur l'histoire du début du XXe siècle. [...]
[...] Elle se forge une image idéalisée de ce qu'était la vie de nos aïeux. L'auteur tient donc, dans cet essai, à rétablir la vérité et à montrer le dur quotidien qui existait au début du XXe siècle. Alors, il décide de débuter son ouvrage en abordant la question de la vie et de la mort et donc, de l'espérance de vie, qui se faisait bien plus basse qu'aujourd'hui puisque « l'espérance de vie à la naissance [était] alors de 50 ans » (page 12) contre 78 ans et 85 ans aujourd'hui, afin. [...]
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