La vie quotidienne contemporaine aux U.S.A de Marc Saporta, nous invite au foyer de John
Doe (Monsieur Untel) dans les années 70, et, nous décrit, par l'intermédiaire de l'Américain
moyen, la société de la nation la plus riche et son mode de vie. Mom, la mère juge la
révolution féministe avec faveur et prudence ; Debbie, la fille, fréquente l'université ; Chuck,
le cadet, va au lycée ; John Jr, l'ainé, est un jeune rebelle, un peu hippie, un peu drogué.
Chacun ressent à sa façon les problèmes contemporains : pollution, violence… Mais aussi les
soucis quotidiens, salaires, prix, sécurité sociale, dans sa propre perspective. Marc Saporta,
américaniste érudit, mais aussi romancier d'avant-garde (Le Furet, La Quête, Distribution,
Composition n°1, Les Invités), a tenté de poursuivre ici ses expériences littéraires en les
mettant au service d'une recherche sociale. L'auteur est né en 1923, diplômé d'études supérieures de philosophie, docteur en droit, chargé de recherches à l'UNESCO, il a animé la revue « Informations et Documents ». Il a écrit de nombreux articles qui l'ont amené à se spécialiser dans la civilisation américaine, on lui doit notamment Le grand défi USA/URSS (1968) et une Histoire du roman américain (1970).
La vie quotidienne contemporaine aux États-Unis se compose de 282 pages, soit XX chapitres, chacun d'eux étudiant thématiquement la société américaine à travers la famille Doe, et, grâce à l'emploi de la 2ème personne du pluriel, le lecteur devient le chef de famille, le principal acteur : Monsieur Doe.
[...] CHAPITRE XX : Prise ou crise de conscience ? Comme nous l'avons vu au fur et à mesure du roman, la jeunesse connaît un mal-être : drogue, fugue, émeute La conscience des jeunes a évolué. Se ne sont plus les courbes des ventes des entreprises qui intéressent désormais, mais, le rôle social qu'elles détiennent. La question est posée : que faire des bénéfices ? Les jeunes sont moins individualistes et se préoccupent de ce qui se passe à l'autre bout du pays. [...]
[...] Les impôts sont également élevés. Pour une famille avec 2 enfants qui gagne 10000$/an, le fisc prélève 12%. Plus le revenu sera élevé, plus le fisc prélèvera. Ce qui semble pour de nombreux américains être du vol. CHAPITRE XI : La pauvreté et l'élévation du niveau de vie. Des mesures énergiques ont étés prises pour élever le niveau de vie, laissant apparaître les populations les plus pauvres de la société américaine. C'est l'ascension sociale qui a permis à Mr Doe d'avoir un revenu familiale que seul 20% d'américains peuvent touchés ont un revenu inférieur à 3600$/an, dont 1/3 sont des Noirs, soit 7 millions sur 26 millions. [...]
[...] La classe moyenne vit convenablement en comparaison aves le reste du monde de la population a un revenu inférieur 5200$/an (soit 2200Frs/mois). Les plus pauvres sont à 40% des Noirs. Mr Doe vit bien. Son salaire et celui de sa femme réunis, c'est plus de 21000$/an qu'ils gagnent, soit 1750$/mois famille sur 5 est dans cette tranche. Mais, il a fallu du temps pour en arriver là. En effet, auparavant, les 10000$ que la famille gagnait, faisait qu'ils appartenaient au 46% de la population qui gagnait plus de 10000$. En France, le coût de la vie est sensiblement le même. [...]
[...] Debbie réussit, mais, pour elle, il y a trop de travail. C'est une étudiante américaine comme tant d'autres. CHAPITRE VIII : Chuck à la High school. Le lycée nous apparaît ici, comme un lieu où les jeunes se sentent bien. Ils commencent à prendre leur indépendance. Ainsi, aux USA, la high school est un lieu agréable avant tout. A 15ans, Chuck est en junior year l'an prochain c'est la senior year l'année du diplôme et de la cérémonie de la récompense. [...]
[...] Elle est libre. Quant à Mom, elle a même abordé un soir le thème du group sex (des couples qui pratiquent l'échange des conjoints) à son mari. La nouvelle conscience de femme aux USA est en véritable révolution. CHAPITRE XVII : Les élections. La famille est engagée. C'est la famille américaine qui veut cela. Pour Mr Doe, ce n'est pas le parti qui compte, mais, l'homme. Mom, par contre, est pour les démocrates. Longtemps elle s'est investie dans la succursale de Philadelphie. [...]
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