Mots-clés : société et mœurs, sociologie, fiche de lecture, tristes tropiques, tristes tropiques résumé, tristes tropiques extrait, tristes tropiques analyse
Notre avis :
Cette fiche de lecture réalisée d'après le récit autobiographique « Tristes tropiques de Claude Lévi-Strauss » se distingue par sa qualité et le niveau élevé d'analyse. L'étude s'articule autour de deux grands axes : Tristes tropiques résumé et Tristes tropiques extraits.
Tout au long de la fiche de lecture, le mot d'ordre est précision et l'auteur n'hésite pas à agrémenter d'extraits son analyse.
Les trois bonnes raisons de lire Tristes tropiques analyse :
- Le résumé est précis et particulièrement bien découpé
- En plus du résumé, le document propose une analyse complète d'un excellent niveau universitaire
- Selon sa progression dans la lecture de l'œuvre Tristes tropiques, les informations sont faciles à trouver et à étudier
À qui s'adresse cette fiche de lecture ?
- Aux étudiants en Lettres modernes ou en sociologie
- Aux élèves en littérature ou en psychologie travaillant sur la société et mœurs
- À toute personne à la recherche d'une fiche de lecture ou d'informations sur Tristes tropiques de Claude Lévi-Strauss
Dans son ouvrage, Tristes Tropiques, publié en 1955 dans la collection « Terres humaines », l'ethnologue Claude Lévi-Strauss a pour objectif de donner une autre vision des voyages. Cette idée apparait dès la première phrase du texte : « je hais les voyages et les explorateurs ». Le but de l'auteur est de s'écarter du spectacle que certains attendent des voyages pour s'intéresser aux civilisations inconnues ou presque d'un point de vue scientifique et surtout humain. Ainsi, il mêle ses récits de voyages, notamment en Amérique du Sud et en Asie, avec ses propres réflexions et méditations sur les voyages et les rapports entre les civilisations, tout en décrivant sa démarche et sa position d'ethnologue. Cet ouvrage peut donc être considéré comme anthropologique mais aussi autobiographique.
Claude-Lévi Strauss (né en 1908) est un ethnologue contemporain diplômé en droit et en philosophie dont le centenaire a été célébré le 28 novembre 2008. Il enseigna la philosophie au Brésil tout en débutant les missions ethnographiques dés 1935. Engagé dans l'armée durant la guerre, il ne reprit ces travaux scientifiques en 1948 et publia sa thèse l'année suivante : Les structures élémentaires de la parenté. Il écrivit ensuite de nombreuses œuvres (Races et histoires, 1952 ; Les mythologiques, 1964…) et se fit le théoricien du structuralisme. Cette théorie tend à dégager des structures inconscientes qui refléteraient les phénomènes sociaux, s'opposant ainsi au fonctionnalisme.
[...] Dans les villages éloignés, Claude Lévi-Strauss s'attache à établir des plans car ils reflètent la vie sociale des tribus et la pratique des cultes. Pour cela, il se sert des documents déjà existants et fait des recensements. Il y constate une forte division entre les deux sexes et une spécialisation professionnelle. De plus, il constate que la richesse de ces tribus ne s'observe pas à travers la détention d'objets matériels mais d'un capital de mythes, de traditions, de danses, de fonctions sociales et religieuses Mais sa vision occidentale du surnaturel se heurte au sans- gêne des Indiens, notamment lors des rites de transition. [...]
[...] Afin de percevoir leur mode de vie, Claude Lévi-Strauss va s'attarder sur une étude de leur habitat, de leur conception de la religion. Cette seconde étude est effectuée par l'auteur car il remarque que les enfants jouent avec des statuettes religieuses, ce qui dépasse sa propre conception de la religion mais la profanation n'a aucun sens pour les Indiens. Il faut donc replacer chaque fait dans son contexte, la même démarche devant être effectuée lorsque les Indiens se présentent devant lui de façon calculée pour se faire photographier. [...]
[...] C'est après une longue préparation de l'expédition que Claude Lévi-Strauss se rend dans les tribus Nambikwara. Dès les premiers temps du voyage, le scientifique se rend compte qu'il lui faut adapter sa notion du temps à celle de la vie locale qui va de pair avec le rythme des animaux. De plus, les recherches vont être difficiles en raison de problèmes linguistiques. En effet, cette tribu n'utilise pas de noms propres et possède un dialecte inconnu. Dans cette tribu, l'auteur va longuement se pencher sur les relations familiales car le rapport aux enfants est particulier. [...]
[...] Les enfants ne jouent pas mais s'initient aux travaux d'adultes. Enfin, ces tribus ont une notion de position sociale très fluide : il est possible de changer de bande, les chefs ne disposent pas d'un pouvoir héréditaire. Le rapport au chef est d'ailleurs particulier : celui-ci n'a pas de pouvoir de coercition mais a un devoir de générosité. Il doit être extrêmement dynamique car la bande est passive face à lui. Ces fortes exigences de la bande sont compensées par la possibilité pour le chef d'être polygame. [...]
[...] Après cette analyse, Claude Lévi-Strauss livre au lecteur le bilan qu'il fait de toutes ses explorations (III). Réflexion sur les voyages Je hais les voyages et les explorateurs. Et voici que je m'apprête à raconter mes expéditions. Mais que de temps pour m'y résoudre ! Quinze ans ont passé depuis que j'ai quitté pour la dernière fois le Brésil et, pendant toutes ces années, j'ai souvent projeté d'entreprendre ce livre chaque fois, une sorte de honte et de dégout m'en ont empêché Le livre débute en ces termes très pessimistes que débute l'ouvrage. [...]
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