Contrairement aux idées reçues la question du travail depuis ses débuts n'a pas été uniquement l'apanage de la sociologie, celle-ci s'est posée dans bien d'autres disciplines scientifiques, dont il n'est pas central de revenir ici. Quoiqu'il en soit, cette précision permet d'emblée de mesurer la complexité de la sociologie du travail, en tant que discipline ouverte vers l'extérieur et plurielle en son sein. En effet, le travail en tant que conduite, rapport social ne peut être dissocié de la vie sociale, et ne peut ainsi se comprendre que par sa signification et sa place dans l'ensemble des conduites. Saisir la réalité du travail revient donc à étudier des situations concrètes certes, mais pas uniquement. Pouvoir l'analyser scientifiquement, c'est aussi être en mesure d'en rendre compte de manière objective. Pour cela le sociologue dispose d'outils théoriques permettant de conduire son raisonnement et d'expliciter ainsi son objet d'étude.
[...] CONCLUSION En somme, l'analyse de ce manuel de sociologie, nous apprend énormément sur les changements qui touchent notre système productif. L'on ne peut que constater ainsi, que le travail et les travailleurs ne sont plus mêmes, la multiplication des acteurs qui conditionnent le travail a eu pour conséquence une modification du travail quant aux impératifs qu'ils sous tendent ceux-ci ont eu pour conséquence une modification des travailleurs aujourd'hui. C'est le bilan que tire M. Lallement de cet ouvrage. Ainsi, comme nous l'avons évoqué ci-dessus cette analyse du travail aussi riche soit-elle, présente certaines limites, bien qu'elle se veut générale, celle-ci passe à coter ou encore survole certaines dimensions du travail, qui mériteraient peut être plus d'attention. [...]
[...] Ainsi, le travail théorique de M. Lallement s'est limité à l'utilisation d'un paradigme donné ici durkheimien, afin d'observer une situation donné le travail. Cette sociologie descriptive est certes centrale, néanmoins, doit-on constamment favoriser l'empirie au détriment de la théorie ou l'inverse ? Peut-on revendiquer une nouvelle manière de penser la sociologie du travail, sans pour autant en penser un modèle transcendant ? Ces questions, doivent être entendues de telles sortes, que les limites relatives à chaque approches de la sociologie du travail, ne sont pas un frein à la découverte, à la compréhension et au dépassement de celui-ci, mais plutôt des petites parcelles de réflexions qui posées les unes à coter des autres constituent ce kaléidoscope que l'on nommera : Sociologie. [...]
[...] Lallement. Enfin, la relation entre travail et non travail, est également une dimension qui permet de saisir le sens de celui-ci dans nos sociétés. ou plutôt des paradigmes complémentaires En effet, chaque manuel dispose d'une approche plus ou moins différente du travail, certains l'appréhendent d'un point diachronique selon une perspective historique, d'autres selon une approche plutôt contemporaine et plutôt thématique. Outre cela le choix des paradigmes utilisés, de l'échelle d'analyse ou encore des rapports que l'on souhaite mettre en exergue, sont autant de variables que les chercheurs choisissent ou non de mobiliser. [...]
[...] D'autant plus, s'y l'on s'intéresse à d'autres paradigmes tels que celui de B. Latour[3] , l'on ne peut que constater que la techniques ayant pris un statut (théorique) d'acteur se trouve ainsi pourtant déterminante dans nos sociétés. Outre cela, la relation en termes de systèmes, entre système éducatif et système productif est également importante. M. Lallement évoque un glissement de la notion de qualification à celle de compétences, or ces notions renvoient à cette relation. Afin d'expliciter cela, l'on peut prendre les propos de B. [...]
[...] Comme le montre le traité de sociologie du travail écrit par T. Pillon et F. Vatin[2], qui rend compte de la forme à travers laquelle se jouent dorénavant les relations de pouvoirs avec le développement du travail immatériel. Toujours dans cette thématique, l'on retrouve les interventions de chercheurs tels que G. Maugeri, autour des questions de la comptabilité, du management, qui explicitent la manière dont au sein des organisations productives, l'on tente de mobiliser les individus, leurs subjectivités, à travers encore une fois la technique. [...]
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