Michel Lallement est sociologue et professeur titulaire de la chaire d'Analyse sociologique du travail, de l'emploi et des organisations au Centre National des Arts et Métiers (Cnam). Il dirige également le Laboratoire Interdisciplinaire pour la Sociologie Economique (LISE-CNRS). Il est enfin membre des comités de rédaction de Sociologie du travail et Temporalités.
Michel Lallement dans l'ouvrage Le travail, une sociologie contemporaine (2007), cherche à étudier ce que beaucoup de chercheurs mettent en avant à savoir « la crise du travail ». En effet, aujourd'hui il y a une remise en cause du travail qui est due notamment au chômage massif, aux délocalisations, à la flexibilité… Tout ceci peut faire croire à la fin de la valeur travail. Il y a l'idée que le travail ne peut plus faire société. Or la thèse de l'auteur est de dire que le travail conserve son rôle principal d'institution sociale. Il cherche à savoir si, avoir un statut de travailleur a toujours un impact sur la construction des individus, si cela permet toujours de créer du lien social ? Le travail pour l'auteur est : « Moteur et révélateur des mutations contemporaines, il a plus que jamais statut d'institution ». Pour illustrer sa thèse, il va découper son livre en quatre parties : la division, l'individuation, l'intégration et la régulation. Ce sont quatre processus qui structurent le travail comme forme sociale. Il va ainsi montrer que le travail, malgré ce que bon nombre de chercheurs disent, est toujours au centre des processus de socialisation.
[...] La troisième conjoncture montre que la solidarité contractuelle qui régit de plus en plus nos modèles de société met en avant le mécanisme de la procédure comme objet d'institution du social et supplante les solidarités à fort ancrage statutaire. Conclusion : Cet ouvrage est très intéressant, car il permet de revenir sur les notions clés de la sociologie du travail, mais aussi sur les différentes analyses, études, faites en sociologie du travail. En effet, chaque chapitre fait une synthèse des différentes questions abordées en sociologie du travail. Pour illustrer ces propos, il utilise un riche matériau empirique et théorique. En effet, l'ouvrage contient une riche bibliographie d'environ 50 pages. [...]
[...] On ne peut plus comprendre le travail si on reste sur une sociologie de l'atelier, si on se contente d'analyser les gestes du travailleur, si on fait une sociologie de la situation. Il faut comprendre qu'en dehors du travail, il y a toute une série d'éléments qui organisent la vie sociale. Il faut sortir de l'atelier et raisonner en termes de trajectoire, c'est-à- dire comprendre le travail à l'aide des représentations que les travailleurs se font de leurs trajectoires anciennes et surtout de ce que pourrait être pour eux leur avenir professionnel. [...]
[...] Il nous dit que le rôle de l'État change en fonction des cultures nationales. Son rôle va de l'élaboration de règles à leur simple homologation. Le chapitre qui suit les formes de l'action collective s'intéresse aux actions collectives qui se jouent essentiellement dans le conflit et la négociation. Tout d'abord, il s'intéresse aux différentes formes de grève en France telles que la grève froide. Les thèmes du syndicalisme, de la résistance sont des thèmes abordés dans le Traité de sociologie du travail de 2003. [...]
[...] L'organisation scientifique du travail était vue comme quelque chose de déshumanisé. La façon de voir les choses a évolué. Il y a l'idée qu'il y a une transformation globale de l'organisation du travail, c'est aujourd'hui l'autonomie sous contrainte qui définit la situation des salariés en matière d'organisation du travail. On donne de plus en plus de marges de manœuvre aux salariés pour répondre aux différentes contraintes, pour organiser eux même leur temps de travail. Sous contraints, car la contrainte du marché, du client, par les paires augmente. [...]
[...] sont des constructions sociales, qui ont une épaisseur historique et qui sont le produit d'enjeux et de luttes sociales. Il utilise aussi le processus d'individuation qui organise notre société. Il s'intéresse aux transformations, à la façon dont l'individu se construit et s'articule avec un environnement social, un espace sociétal. Partie 1 : Les di-visions Cette première partie s'intéresse à la notion de di-vision, qui est une notion inspiré de Bourdieu. Les di-visions, ce sont les façons de se représenter le monde social. [...]
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