Marie-Anne Dujarier, sociologue du travail et des organisations de formation, nous livre dans son ouvrage Le travail du consommateur, De McDo à eBay : comment nous coproduisons ce que nous achetons, une nouvelle vision de la société de consommation dans laquelle nous vivons. En effet, la thèse de ce livre consiste à expliquer que les consommateurs d'aujourd'hui, inconsciemment, participent à la production de ce qu'ils achètent.
L'œuvre de la chercheure nous ouvre les yeux sur l'utilisation, essentiellement des nouvelles technologies, mises à notre disposition. A l'aide d'exemples de la vie quotidienne, dans lesquels un étudiant de faculté se retrouverait facilement, tant nous sommes tous habitués à utiliser Internet, des guichets automatiques ou encore à aller manger dans un fast food. Marie-Anne Dujarier nous montre comment a évolué notre consommation, le marketing ou encore les rapports humains dans nos vies de consommateurs.
[...] Maintenant essayons de voir en quoi ce livre est d'actualité. D'une part les exemples nous ramènent généralement à des situations que nous ne connaissons que depuis quelques années, en effet aussi loin que je me souvienne, le self scanning, les guichets automatiques sont autant d'objets qui ne sont apparus que dans les dernières années. D'autre part cela renvoie facilement à des débats d'actualité. En voyant, par exemple, apparaître des caisses automatiques, qui ne s'est pas posé la question de savoir quel allait être l'avenir des hôtes de caisses dans les chaines de grande distribution ? [...]
[...] Puis nous montre comment font les entreprises pour faire travailler le consommateur et finit par donner des exemples d'autoproduction dirigée. Cette première partie m'a ouvert les yeux sur un certain nombre de points. Tout d'abord, je ne m'étais jamais rendu compte à quel point j'étais manipulé lors de ma consommation. Ayant toujours cru que cela était à mon avantage, on se rend compte que les grands gagnants du travail accompli par le consommateur sont les entreprises elles-mêmes. Nous sommes au final lâchés devant cette nouvelle technologie, et bien que gagnant du temps, ayant un service pratique à notre disposition, le gain est surtout majeur pour l'entreprise. [...]
[...] Enfin, regardons en quoi cette œuvre peut nous concerner en tant qu'élèves ingénieurs. Selon moi, on peut tout d'abord souligner le fait que la plupart de ces technologies automatisées sont le fruit du travail de différents ingénieurs. Nous serons donc peut-être amenés, un jour à travailler sur des projets de ce type. On peut, par conséquent, penser aux questions d'éthiques, et notamment les problèmes évoqués dans le paragraphe précédent. Dernier élément de réponse, je pense que baignant dans les technologies Internet depuis notre plus jeune âge, nous sommes un public visé par ce travail du consommateur que ce soit par les informations que nous laissons sur le web (je serais curieux de savoir quel pourcentage des étudiants de la faculté de Metz n'ont pas un profil sur Facebook les achats que nous réalisons, etc. [...]
[...] On se retrouve avec des professionnels qui s'occupent des cas atypiques, de ceux qui sont dans l'impossibilité d'utiliser l'automate ou encore qui ne sont pas prêts à payer. On se retrouve donc avec des consommateurs à la traîne. Le co- producteur doit avoir des compétences. Enfin les alternatives, le voice (c'est-à-dire la critique et la protestation), ainsi que le exit (se retourner vers d'autres produits, boycotter), sont finalement des solutions inefficaces face à la société de consommation. Une action plus collective serait plus concluante. Donc, cette œuvre m'est apparue comme une critique de la société de consommation, qui aura le mérite de proposer des solutions réalisables. [...]
[...] Ensuite elle a réalisé des observations empiriques dans des grandes villes d'Europe occidentale et des Etats-Unis : pays développés où le capitalisme est roi. Son travail s'entend dans des domaines variés de consommation de masse, allant de la restauration à la culture en passant par la santé mais aussi de services appliqués aux biens (distribution, informatique, banque C'est à partir de ces observations qu'elle nous offre les exemples présents tout au long de l'œuvre. Il est maintenant nécessaire de définir plusieurs notions abordées par l'auteure. [...]
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