Etude analytique du texte d'Isabelle Bertaux-Wiame et Anne Muxel intitulé Les transmissions familiales : territoires imaginaires, échanges symboliques et inscription sociale écrit en 1996.
[...] Ces doubles tensions ont provoqué une discontinuité dans la transmission des modèles familiaux, mais les familles se sont peu à peu acclimatées au changement et ont créé une nouvelle solidarité intergénérationnelle. En outre, quand il y a rupture, celle-ci se réfère aux formes familiales institutionnalisées : la manière de constituer des liens de famille change profondément, mais pas la mise en questions des liens eux-mêmes. Cependant, en observant les nombreuses formes familiales, on se rend finalement compte que les traditions existent toujours : les femmes assument encore la plus grande part des charges domestiques familiales même si elles exercent une activité professionnelle, l'héritage des valeurs et des pratiques domestiques a aussi une grande importance. [...]
[...] Mobilité sociale L'analyse de la mobilité sociale a longtemps mis de côté les femmes, qui ne jouaient pas vraiment de rôle dans les transmissions, mais depuis leur entrée dans le monde actif, les études portent sur la comparaison des positions professionnelles des pères et des fils ainsi que celles des mères et de leurs filles. En plus de l'origine sociale et de leur activité socioprofessionnelle, le mécanisme de transmission et de mobilité sociale s'explique par des processus tels que les capitaux économique, culturel et social détenus par les familles. [...]
[...] La transmission du patrimoine immobilier, professionnel et familial représente donc une grande partie de l'héritage explicite et intentionnel, car cela dépend du désir des parents de permettre la meilleure socialisation de leurs enfants. III. Facteurs et modifications des transmissions Pour expliquer l'évolution dans le temps des transmissions familiales, nous allons parler des facteurs de transmission et de la socialisation. D'après Catherine Delcroix, la socialisation passe par le comportement et l'intériorisation de norme de valeur qui passent par le travail de différents agents de socialisation. [...]
[...] Comme toutes les sociétés conçoivent et légitiment dans les politiques qu'elles instituent les rapports d'alliance et de filiation et donnent à chacun et à chacune une place dans les rapports de production, des lois ont été créées pour démêler ce dilemme (comme par exemple le fait que la mère ne puisse transmettre son nom qu'en cas de naissance hors mariage ou encore qu'elle puisse reprendre son nom de jeune fille en cas de divorce). Ces études sur la transmission du nom permettent de voir qu'il existe toujours un décalage entre le juridique et ce qui se passe en réalité. Ceci implique la difficulté de percevoir et de généraliser dans ce domaine. On peut donc dire que la transmission du nom est très compliquée ; elle dépend de la famille et de son organisation. [...]
[...] Les intervenants extérieurs lui transmettent un capital symbolique et culturel. Ce qui complexifie la construction de l'identité individuelle qui ne se base plus que sur les valeurs familiales. Aujourd'hui, l'école prend position sur les capacités de l'enfant dès l'école élémentaire. On voit apparaître de plus en plus de classes spécialisées et dès la classe de 4e il existe des filières professionnelles. L'école joue un rôle décisif dans l'orientation socioprofessionnelle des individus. Ce qui peut aller dans le sens contraire des projets éducatifs de la famille. [...]
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