Olivier Godechot est l'un des rares sociologues et chercheur en sciences sociales à s'être intéressé au monde de la bourse et de la finance, ainsi qu'aux individus qui le caractérisent : les traders. Comme il l'indique sur son site personnel, Olivier Godechot est titulaire d'un DEA en sciences sociales (ENS/EHESS, 1998) et d'un doctorat en sociologie (CNAM, 2004) et est actuellement chargé de recherche CNRS, membre du Centre Maurice Halbwachs depuis près de sept ans ainsi que sociologue de la finance à l'Ecole Normale Supérieure (ENS). Il décrit ses recherches comme « portant sur l'industrie financière, les marchés du travail, le monde académique et les réseaux ». C'est donc dans le cadre de cette démarche qu'il écrit une multitude d'ouvrages et d'articles divers, dont, Les traders. Essai de sociologie des marchés financiers, paru pour la première fois en 2001.
Le monde de la Bourse et de la finance étant entré dans le quotidien de tous, par le biais des médias, un stéréotype des traders s'est forgé autour de l'idée de rationalité absolue, de quête du profit, d'homo economicus. C'est cette question de quête du profit rationnelle qui est au coeur de l'ouvrage et Olivier Godechot d'interroge sur la manière dont est organisée la quête intense du profit au sein du système financier, ainsi que sur la manière dont cette organisation se traduit chez l'individu.
[...] Essai de sociologie des marchés financiers Paris, La Découverte. Agathe COLOM G49 FICHE DE LECTURE Les traders. Essai de sociologie des marchés financiers Olivier Godechot INTRODUCTION Olivier Godechot est l'un des rares sociologues et chercheur en sciences sociales à s'être intéressé au monde de la bourse et de la finance, ainsi qu'aux individus qui le caractérisent : les traders. Comme il l'indique sur son site personnel, Olivier Godechot est titulaire d'un DEA en sciences sociales (ENS/EHESS, 1998) et d'un doctorat en sociologie (CNAM, 2004) et est actuellement chargé de recherche CNRS, membre du Centre Maurice Halbwachs depuis près de sept ans ainsi que sociologue de la finance à l'Ecole Normale Supérieure (ENS). [...]
[...] Les traders adoptent des stratégies personnelles, toutes aussi rationnelles les une que les autres. Elles peuvent se fonder sur l'analyse économique ou l'arbitrage mathématique, comme c'est souvent le cas pour les ingénieurs, particulièrement les ingénieurs en recherche et développement qui possèdent un common knowledge, mais aussi les individus qu'Olivier Godechot appelle les taupes anciens élèvent de grande écoles qui préfèrent garder des approches scolaires. Aussi, les traders ou les commerciaux préfèrent adopter des techniques non scolaires, plus orientées vers le charisme ou le feeling bien que les nouvelles générations se tournent vers des modélisations et des analyses mathématiques ou chartiste. [...]
[...] Max Weber donne une définition de la spéculation dans La Bourse. L'arbitrage est une autres des activités principales des traders, il s'agit de guetter les différences sur deux cours de cotations pour en exploiter les anomalies, et parfois, sur l'offre et la demande pour les faire remonter (arbitrage géographique) ou sur le terme des contrats (arbitrage cash and carry Enfin, le placement ou le crédit, sont des stratégies qui dépendent du 3 FICHE DE LECTURE : Olivier GODECHOT, Les traders. Essai de sociologie des marchés financiers Paris, La Découverte. [...]
[...] Nous voyons que cette satisfaction repose sur des valeurs symboliques. L'instabilité et la volatilité des marchés peuvent modifier le placement dans la hiérarchie interne et il s'agit donc de conserver sa place et innovant, se renouvelant, changer de techniques et surtout, être autonome. Nous retrouvons cette démarche à l'échelle sociale, puisque souvent mal vu par la société qui les traite d'enfants gâtés de gens inutiles d'affameurs du peuple (p. 253), les traders cherchent une reconnaissance sociale à la hauteur de leur rémunération, au même titre que les médecins, par exemple. [...]
[...] En effet, la salle des marchés ne compte que de femmes qui sont rarement traders elles-mêmes (le tableau de cette fiche nous montre que sur 41 traders, seulement 5 sont des femmes) FICHE DE LECTURE : Olivier GODECHOT, Les traders. Essai de sociologie des marchés financiers Paris, La Découverte. Agathe COLOM G49 Les entreprises financière comme la Compagnie universelle favorisent l'embauche des juniors plutôt que celle des seniors, puisque l'auteur nous confie qu'ils ont un comportement de mercenaires : leur technique est de gonfler au maximum les bénéfices la première année, d'empocher le bonus et de partir, soit après le premier bonus, soit dès que les pertes s'accumulent (p.134). [...]
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