L'œuvre et la vie de Thomas Bernhard ont été très largement influencées par la présence de son grand-père qui, après l'avoir élevé la majeure partie de son enfance, va rester pendant de nombreuses années son principal conseiller et maître spirituel. Afin de tenter d'analyser les origines de la relation très profonde qui s'est établie entre eux, et voir en quoi les transmissions familiales, conscientes ou non, sont essentielles dans la construction identitaire et les parcours de vie des individus
[...] Nous verrons ensuite, à travers l'analyse de plusieurs textes écrits par Thomas Bernhard pourquoi, pour lui, les grands-pères sont nos maîtres et pourquoi son grand-père est un personnage central de son œuvre. Biographie de Johannes Freumbichler ( ) L'un mondialement célèbre et l'autre pratiquement méconnu, le grand- père et le petit-fils auront commencé et terminé leur vie de la même manière : même pauvreté absolue, même obsession de la mort vaincue par la détermination fanatique d'écrire, même pour le théâtre (In Thomas Bernhard et son grand-père éditions Horay 1990, avant propos, Lili Braniste). [...]
[...] Je détestais l'instrument mais mon grand père voyait à présent en moi un artiste du violon ( ) l'adolescent, son petit fils, qui allait entrer dans sa dix- huitième année avait à présent une relation avec son grand père beaucoup plus intense, parce qu'elle était avant tout intellectuelle, que celle qu'avait eue le garçonnet qui connaissait seulement l'obligation qu'il avait envers lui. Conclusion L'image du grand-père est généralement très importante pour les enfants. Il est à la fois le sage, le maître à qui l'âge a fourni une connaissance précise de la vie, des relations entre les êtres humains. Cet ouvrage nous montre à quel point la transmission familiale est importante dans le processus de construction identitaire des individus. Sans son grand père et son amour de la littérature, Thomas Bernhard n'aurait peut être pas été écrivain. [...]
[...] Anna, enceinte de son premier enfant, ne peux pas travailler. Déjà mariée et mère de deux enfants, elle ne sera jamais réellement acceptée dans la famille Freumbichler qui lui refuse un soutien financier. En décembre 1904, elle accouche de Hertha, mère de Thomas Bernhard. En janvier 1910, elle accouchera de son deuxième enfant : Farald. C'est à cette période que Johannes entreprend de vivre de ses écrits et mène quasiment une vie d'ascète, loin de ses proches. Il va ainsi successivement quitter Bâle pour rejoindre son ami Kasparek à Méran, alterner les voyages entre Henndorf et Munich où il veut vivre. [...]
[...] L'œuvre et la vie de Thomas Bernhard ont été très largement influencées par la présence de son grand-père qui, après l'avoir élevé la majeure partie de son enfance, va rester pendant de nombreuses années son principal conseiller et maître spirituel. L'ouvrage étudié Thomas Bernhard et son Grand-père : les grands-pères sont nos maîtres écrit par Caroline Markolin, enseignante d'histoire germanique à Salzbourg, et publié en 1990 aux éditions Horay, tente de retracer la nature de la relation très forte entre ces deux hommes. [...]
[...] L'existence de Johannes Freumbichler fut torturée, chaotique. Seule la naissance de son petit-fils sembla lui donner un sens. Brisée à la fois par la non reconnaissance de ses écrits, par les horreurs de la seconde guerre mondiale, cette vie déçue pleine d'espoirs non aboutis va totalement se projeter sur la vie de Thomas Bernhard, image des talents et succès que son grand- père n'a jamais eus. II) Les grand - pères sont nos maîtres Influence de Johannes Freumbichler dans la vie de Thomas Bernhard ( correspondances entre sa vie et celle de son petit - fils) La biographie de Thomas Bernhard nous apprend que sa vie sera aussi tumultueuse que celle de son grand-père, la notoriété en plus. [...]
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