J'ai choisi d'étudier les techniques du corps aux presses universitaires de France, dans la collection Quadrige, grands textes, publié en octobre 2004 (onzième édition). La préface a été rédigée par Claude Lévi-Strauss, sociologue, anthropologue et ethnologue de formation philosophique. Il rejoint Marcel Mauss en prolongeant lui aussi l'épistémologie Durkheimienne, même s'il émet une critique face à la réification de la société dont font preuve à la fois Durkheim et Mauss. Il est notamment considéré comme le fondateur du courant théorique du structuralisme en France.
Comme le titre de l'ouvrage le laisse deviner, et qui est d'ailleurs explicité et justifié dans le premier chapitre de l'article, Les techniques du corps ont pour thème la manière dont les hommes savent se servir de leur corps. En effet, Mauss tente de regrouper les faits qu'il a observés et classés au cours d'études antérieures dans la rubrique au nom ingrat de « divers ». Il relève alors des faits concrets et s'aperçoit alors que dans chaque société on apprend, et ce de manière traditionnelle, aux individus à se servir de leur corps. Il en fait le premier instrument technique et malléable que tout homme utilise.
L'étude que je propose est construite de manière linéaire, méthode qui me semble la plus appropriée. En effet, Mauss, et ce surtout au cours du premier chapitre de son article déroule son cheminement de pensée. Pour en conserver la logique, il me semble nécessaire de garder l'ordre que celui-ci a choisi pour développer sa thèse.
[...] D'une anecdote à un sujet d'étude Mauss poursuit ensuite le développement de son introduction et nous soumet l'anecdote qui lui servit de révélation. Il constate une démarche semblable entre les infirmières New Yorkaises et les femmes dans le cinéma, américain toujours. Mais il retrouve aussi cette similarité avec les jeunes Parisiennes : elles ont adopté cette démarche qui a été diffusée en France grâce au cinéma. Pour lui, les éléments qui composent la démarche ne sont ni psychiques ni individuels, mais ils forment une idiosyncrasie sociale. Il s'agit là des balbutiements de sa thèse. [...]
[...] La négligence envers les techniques du corps Mauss n'est pas le premier homme à s'intéresser aux techniques du corps, même si elles n'ont que rarement et brièvement été traitées. Ici il précise même que dans l'antiquité, la Chine et l'Inde se sont démarquées des autres civilisations en témoignant leur intérêt envers les techniques du corps et en particulier de la mystique. Mauss pense que les techniques du souffle pratiquées en Chine et en Inde ne leur sont pas spécifiques et peuvent être généralisées à d'autres sociétés. [...]
[...] Tout d'abord, il montre ce qui permet de dresser une typologie des techniques du corps, grâce aux différences qu'il a observées sur le terrain. Puis, il dresse ensuite un inventaire de ces techniques : celui-ci suit la chronologie de la vie humaine. Enfin, il expose son bilan, en réaffirmant la nécessité de créer des passerelles entre la sociologie, la psychologie et la biologie, et la thèse qu'il soutient, avant d'ouvrir son propos. Les idées importantes de l'ouvrage Notion de technique du corps Ce premier chapitre est divisé en deux sous parties qui forment une introduction méthodologique aux techniques du corps. [...]
[...] Ainsi Mauss classe-t-il les techniques en fonction des variations par sexe et par âge Classement des techniques du corps par rapport au rendement. Voici le troisième critère de classement des techniques du corps que Mauss propose : le rendement humain après le dressage volontaire par des techniques (qui, rappelons-le, ont pour qualité d'être efficaces). Il y a là une nouvelle comparaison avec les animaux pour montrer l'analogie entre le dressage animal et le dressage humain : obtenir un rendement. La différence réside dans le fait que chez l'homme, le dressage est volontaire et se transmet de génération en génération (deuxième caractéristique des techniques, leur transmission traditionnelle). [...]
[...] Adopter une technique différente de la sienne n'est pas impossible comme il le suggérait avec la nage, mais lent, presque contre nature comme on pourrait le dire dans un langage commun, et plus vraisemblablement contre-culture Une fois ces pistes étudiées, Mauss entame une généralisation de ces faits observés qui peuvent apparaitre comme isolés, mais qui en réalité révèlent un phénomène social plus global, c'est un fait social total comme il en avait élaboré l'idée dans l'essai sur le don. Mais il en est de même de toute attitude du corps. C'est à partir d'une anecdote sur la marche de l'infanterie britannique que Mauss poursuit l'élaboration de son étude. [...]
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