Le présent ouvrage d'Alain Bihr et Roland Pfefferkorn, récemment paru dans la collection « Repères », traite de la question des inégalités sociales en France. Ces derniers précisent que ne seront traitées que les inégalités entre les catégories sociales, mettant ainsi à l'écart les inégalités entre sexes, entre générations, entre espaces sociaux…
Les études sur les inégalités sont nombreuses en France, d'autant plus que l'accroissement des inégalités notamment depuis le début des années 80 jusqu'à nos jours n'est plus à remettre en question. Cependant, bien qu'abondante, la littérature scientifique sur les inégalités sociales en France n'en reste pas moins limitée pour les deux professeurs de sociologie. En effet, outre le fait qu'elles ne proposent qu'un champ d'étude trop lacunaire, ces études présentent le défaut d'être spécialisées. Le recours aux mesures chiffrées, que propose l'appareil statistique, a pour conséquence d'introduire une rupture avec la réalité en ne s'attachant qu'à un aspect partiel du système complexe que les inégalités composent.
[...] 102) dans laquelle la mobilité sociale masque l'existence véritable d'un système inégalitaire. Il convient de préciser cependant la notion de méritocratie, qui ne signifie nullement une égalisation des conditions au sein d'une société. À ce titre, Philippe Besnard dans son ouvrage Méritocratie énonce que la méritocratie est inégalitaire, mais cette inégalité est l'aboutissement d'une compétition égale : des résultats inégaux, mais des chances égales au départ En énonçant dans leur conclusion l'existence de trois caractéristiques propres aux sociétés contemporaines, à savoir la hiérarchie, la segmentation et les conflits au sein de ses individus, les auteurs réfutent l'idée d'une moyennisation de la société. [...]
[...] Articles disponibles dans l'édition CD-Rom et dans la nouvelle édition papier (avec A. Bihr). Les personnes âgées dépendantes : un défi pour la politique sociale La Pensée, 340, septembre 2004 : 45-56 (avec A. Bihr). Le Pouvoir Domestique. Sur la configuration actuelle des rapports de pouvoir entre femmes et hommes à l'intérieur de l'espace domestique La Pensée, 339, juillet 2004 : 19-37 (avec A. Bihr) Inégalités des chances ou inégalités des situations ? Cahiers français, 314, La Documentation française, Paris : 24-30 (avec A. [...]
[...] Ainsi, certaines données ne sont pas quantifiables, c'est l'exemple de la qualité de vie. C'est donc parce que l'appareil statistique [ ] tend à privilégier ce qui est immédiatement dénombrable [ ] et ainsi à faire l'impasse sur bien d'autres aspects de la réalité sociale moins immédiatement accessibles (p.26), que les auteurs écartent l'utilisation exclusive des outils statistiques traditionnels pour analyser les inégalités sociales. En effet, ces derniers ont pour défaut d'être exclusivement basés sur des critères monétaires (tels que le PIB) ou spéculatifs (CAC 40). [...]
[...] Non seulement les inégalités sociales se déterminent réciproquement (p. mais en plus il existerait phénomène de polarisation de la société avec d'un côté, des catégories sociales exposées à un cumul des handicaps, de l'autre des catégories sociales qui bénéficieraient d'un cumul de privilèges. Ainsi, au moyen d'un tableau synoptique des inégalités, les deux sociologues concluent que les catégories les plus défavorisées, c'est-à- dire pour lesquelles il y a un cumul des handicaps, sont les catégories du salariat d'exécution, représentant de la population active. [...]
[...] Quarante années de mobilité sociale en France : l'évolution de la fluidité sociale à la lumière de modèles récents. [...]
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