Emile Durkheim (1858-1917) est un sociologue français. Il est reconnu comme étant le fondateur de la sociologie française en tant que science. Il est l'auteur de quatre grands ouvrages : "De la division du travail social" (1893), "Les règles de la méthode sociologique" (1895), "Le suicide" (1897), et "Les formes élémentaires de la vie religieuse" (1912). En 1896, il fonde la revue "L'année sociologique", qui lui permet de fédérer une école autour de lui et de poser les bases de la sociologie.
"Le suicide" de Durkheim est paru une première fois en 1897. Mais cette œuvre a connu un relatif échec et resta dans l'oubli pendant près d'un demi-siècle jusqu'à sa réédition en 1912. A partir de là, le suicide devient un fondement de la sociologie. Durkheim n'a pas choisi le thème du suicide par hasard, puisqu'il se considérait comme "neurasthénique", c'est-à-dire dans un état durable d'abattement et de tristesse.
Il a voulu démontrer que le suicide n'était pas uniquement dû à la folie, mais qu'il pouvait avoir d'autres causes notamment des causes sociales. Dans son étude du suicide, Durkheim va déterminer en quoi elles consistent. À travers son œuvre, l'auteur remet en cause l'idée selon laquelle le suicide s'expliquerait par des motifs individuels. Pour lui, ce sont les causes sociales qui sont déterminantes.
[...] "Le suicide", Emile Durkheim (1897) L'auteur Émile Durkheim (1858-1917) est un sociologue français. Il est reconnu comme étant le fondateur de la sociologie française en tant que science. Il est l'auteur de quatre grands ouvrages : De la division du travail social (1893), Les règles de méthode sociologique (1895), Le suicide (1897), Les formes élémentaires de la vie religieuse (1912). En 1896, il fonde la revue l'année sociologique qui lui permet de fédérer une école autour de lui et de poser les bases de la sociologie. [...]
[...] Il résulte du caractère excessif de l'intégration dans la société de l'individu. Ce dernier se soumet aux valeurs collectives, et renonce à son individualité. Durkheim montre que ce type de suicide était fréquent chez les peuples primitifs dans lesquels les personnes se tuent parce qu'elles en ont le devoir. Il reste encore présent dans les sociétés modernes dans un milieu spécial, à savoir l'armée. En effet, l'esprit militaire suppose une sorte d'impersonnalité qui rend l'individu capable de faire le sacrifice de sa vie. Durkheim présente ensuite le suicide anomique. [...]
[...] Partie 3 : du suicide comme phénomène social en général L'objectif de Durkheim est de démontrer que le suicide est bien un phénomène social. En faisant cela, il est amené à s'interroger sur les fondements du lien social et les variations de son intensité, comme le soulignent Serge Paugam en introduction. Dans un premier temps, il s'attache à préciser la nature du taux social des suicides. Il exclut rapidement les situations extérieures à l'individu telles que la maladie ou la misère, qui n'ont pas forcément de lien avec le taux des suicides. Pour lui, le taux des suicides ne s'explique que sociologiquement». [...]
[...] Mais, cette coïncidence peut n'être que fortuite. Par exemple, dans les pays du Nord, les deux taux sont élevés, mais on y boit beaucoup d'alcool fort, car le vin y est rare et cher et, en outre, les causes génératrices du suicide y sont accumulées. Puis, Durkheim se demande si le penchant au suicide pourrait être fondé sur des éléments purement psychiques comme la race. Ce terme désigne généralement un groupe d'individus qui présentent des ressemblances héréditaires (cf. Prichard). En Europe, Morselli distingue ainsi les types germanique (Allemands, Scandinaves, Anglo-Saxons, Flamands), celto-romain (Belges, Français, Italiens, Espagnol) et ouralo-altaïque (Hongrois et Finlandais). [...]
[...] Chez l'animal, cet équilibre dépend de conditions purement matérielles, mais il est plus dur à atteindre chez l'homme, car il voudra toujours une meilleure condition. Le problème est de fixer des limites à ses désirs. L'individu ne sait pas le faire seul : le rôle de la puissance régulatrice et morale sera alors joué par la société. Cependant, quand la société est troublée, elle ne peut exercer ce rôle, d'où un accroissement des suicides. Reste une sphère où l'anomie est à l'état chronique : le monde du commerce et de l'industrie. Le progrès économique l'a en effet affranchi de toute réglementation. [...]
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